Les droits des femmes défendus à Brive et à Tulle par l'Intersyndicale de la Corrèze ce 8 mars
Ce vendredi 8 mars, à Brive et à Tulle, l'intersyndicale de la Corrèze appelait à se mobiliser pour combattre "les inégalités entre les femmes et les hommes qui persistent dans le travail, dans les foyers et dans la société".
A l’appel de l’intersyndicale de la Corrèze, une quarantaine de personnes, hommes et femmes, dont une majorité aux couleurs de la CGT, ont participé, ce vendredi 8 mars après-midi, à Brive à la mobilisation autour de la journée internationale des droits de la femme. Après un rassemblement devant la sous-préfecture, un cortège s’est rendu au parc de la Roseraie pour les prises de paroles.
"Les batailles doivent continuer"Une faible mobilisation pour une journée symbolique qui est l'occasion de "réfléchir aux conditions des femmes dans la société", a rappelé Martine Contie pour qui se mobiliser pour les droits des femmes est hélas toujours d'actualité : "On est encore loin des égalités salariales, la retraite des femmes est inférieure à 40 % en moyenne à celle des hommes, la journée d'une femme est encore trop chargée même si les mentalités évoluent... Et surtout une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son compagnon."
Les revendications du jour de l'intersyndicale de la Corrèze sont ainsi "l'égalité salariale et de carrière entre les femmes et les hommes, la revalorisation des métiers à prédominance féminine, des services publics de qualité répondant aux besoins notamment de la petite enfance et des moyens de lutte contre les violences sexistes et sexuelles."
Lanternes chinoisesA Tulle, ils étaient à peine un peu plus nombreux (près de 50) cet aprés-midi, installés au marché couvert de la gare. Hommes, femmes et lycéens réunis par la même cause. Les revendications étaient évidemment les mêmes qu'à Brive pour les syndicalistes CGT qui avaient troqué leur caractéristique chasuble rouge contre un chasuble violet "Au travail, dans la vie, gagnons l'égalité".
Pour Gilles Tardieu, secrétaire général de l'Union départementale CGT "pour faire progresser les droits des femmes, les hommes doivent répondre présents".
Un Jour Sans Nous, mais avec vous : pour gagner l'égalité au travail et dans la vie, on arrête tout, Rassemblement avec l'intersyndicale de la Corrèze à Tulle.Estelle, syndicaliste, sort tout juste de la formation proposée par la CGT contre les violences sexuelles et sexistes. "C'était bien car nous étions autant d'hommes que de femmes. Les hommes jouent le jeu. Certains sont même plus féministes que les femmes même si je n'aime pas ce terme connoté. C'était intéressant car ça nous a permis d'avoir des astuces pour savoir comment réagir face à des harceleurs, en tant que témoins ou pour épauler une victime."
Estelle, malgré l'avancée de la loi, estime que le chemin est encore long pour les victimes : "Au travail, on a encore trop tendance à écarter la victime plutôt que le harceleur, ce qui incite la victime à se taire."
Après les prises de parole, à Tulle, comme ce qui a été fait un peu plus tôt à Brive, les manifestants ont prévu d'allumer des lanternes chinoises pour éclairer le ciel.
Christine Moutte et Laetitia Soulier