Comment va fonctionner la nouvelle brigade de gendarmerie du Cantal ?
Hier matin, au marché de Saint-Urcize, la nouvelle brigade territoriale mobile a été présentée. Composée de 6 militaires, elle sillonnera l’Est cantalien, de patrouilles en permanences.
Il y avait une présence inhabituelle de gendarmes, hier matin sur le marché de Saint-Urcize. Mais les habitants vont s’y faire : neuf ans après la fermeture de la brigade dans la commune, des militaires seront là à nouveau, chaque samedi matin.
Une logique de proximitéIls font partie de la brigade territoriale mobile, que le préfet du Cantal, Laurent Buchaillat, est venu présenter hier. « Elle s’inscrit dans le plan du gouvernement qui était de créer 200 nouvelles brigades, et qui a pour objectif de réarmer les territoires en services de proximité et en matière de sécurité. Il y en aura plus au final, dont deux dans le Cantal. Une au fonctionnement classique, basée à Jussac, qui ouvrira dès que la question immobilière sera réglée. Et donc ce nouveau type de brigade, qui répond à une logique d’aller vers. »
Permanences et patrouillesEt, selon lui, « à un besoin de proximité de la population.
Aujourd’hui, dans de nombreux villages du département, des gens ne peuvent se déplacer à la gendarmerie pour porter plainte. Des permanences seront donc organisées dans de nombreuses communes, pour écouter la population. Sachant que l’idée n’est pas que les gendarmes restent à attendre une demi-journée dans une salle : s’ils n’ont personne à recevoir, ils iront sur le terrain, à proximité. La brigade, pour l’heure composée de trois hommes et bientôt de six, patrouillera aussi lors des marchés et de divers événements.
Jusque chez les cantaliens« Cela nous permet, ajoutait le colonel Olivier Cortot, d’accroître l’offre de sécurité. On est dans la logique du dernier kilomètre, qui répond bien aux besoins de ce département, où de nombreuses communes sont excentrées, et où le calme qui y règne fait qu’on y voyait peu de militaires. C’est de l’ultra proximité car la brigade, qui sera dirigée par le futur adjudant-chef Bello, pourra même se rendre à domicile pour recueillir des dépôts de plaintes, ou des procurations. A noter aussi que la moitié des hommes viennent de brigades locales, et connaissent donc le territoire. »
14 communesQuatorze communes seront visitées chaque semaine, en plus du Lioran en hiver. Mais, précisait le préfet, « ce planning pourra être revu, selon les besoins du territoire et les saisons. On a prévu un premier point d’étape en ce sens en septembre, on va apprendre en marchant. »Et le préfet d’en profiter pour saluer « deux maires qui ont été essentiels dans la constitution de cette brigade. Celui de Val d’Arcomie, Romuald Rivière, qui lors d’une réunion à Aurillac a levé le doigt pour se proposer de l’accueillir, ce qui nous a facilité la tâche pour faire avancer le projet. Et celui de Saint-Flour, Philippe Delort, qui a accepté de porter le projet immobilier de l’agrandissement de la caserne de sa commune, afin que les militaires soient accueillis. »
Le programme des permanences.Lundi : Alleuze le matin, Loubaresse l’après-midi. Mardi : Valuéjols (au marché) le matin, Coltines l’après-midi. Mercredi : Neussargues le matin (au marché), Chalinargues l’après-midi (Le Lioran en hiver). Jeudi : Brezons le matin, Lacapelle-Barrès ou Fridefont, en alternance, l’après-midi. Vendredi : Ségur-les-Vilas (ou le Lioran l’hiver) le matin, Lavigerie l’après-midi. Samedi : Clavières le matin, Vieillespesse l’après-midi. Dimanche : Saint-Urcize le matin (au marché), patrouille en itinérance (fêtes, foires, rencontres sportives…) l’après-midi.
Yann Bayssat