Distinction nationale pour la photographe Ambre Peyrotty installée à Olmet (Puy-de-Dôme)
Spécialisée dans les photos de mariage, basée à Olmet (Puy-de-Dôme), Ambre Peyrotty aime jouer avec la lumière, la nature, les regards. Son travail a déjà été récompensé à plusieurs reprises.
Comme elle le dit elle-même, la photographe de 33 ans Ambre Peyrotty a franchi « un palier » en étant distinguée à trois reprises par le Prix de la photographie française 2018. C’est chez elle, à Olmet, dans l’est du Puy-de-Dôme qu’elle puise son inspiration.
Sa formation En 2014, Ambre Peyrotty obtient le bachelor de photographie à l’école de Condé, à Nancy. « Avant 2012, je faisais de la photo juste par plaisir, quand je voyageais un peu. Puis je me suis passionnée pour l’histoire de la photo, les grands photographes. J’ai énormément lu sur l’histoire de l’art, sur la gestion de la lumière dans la peinture et en particulier la peinture flamande. » En fin de cursus, elle livre un mémoire sur l’argentique, « sur la relation que l’on peut avoir avec cette façon organique de prendre des images ». A l’époque, elle est notamment influencée par le travail de Wolfgang Tillmans.
Son expérience. A son compte depuis 2013, elle a acquis une certaine reconnaissance de la profession pour ses photos de mariage. Des cérémonies qu’elle immortalise en divers endroits de la planète, conjuguant ainsi sa double passion pour la photographie et pour le voyage. « Je suis rentrée dans le mariage grâce à une amie qui a commencé à m’en parler, à me montrer des photos qui avaient une approche extrêmement artistique. En voyant cette façon de créer pour des particuliers, je me suis dit : “Pourquoi pas faire ça ?” »Dans le même temps, elle a commencé à participer à des concours internationaux dans ce domaine. Avec succès puisque plusieurs prix sont venus saluer ses œuvres.
Pour moi, les concours, c’était surtout l’occasion d’avoir un œil critique sur mon travail, de savoir ce qui marchait, ce qui ne marchait pas, d’avoir un retour sur mes images.
Sa quête de marchés à l’étranger l’a conduite au Royaume-Uni, en Croatie, aux États-Unis, au Canada, au Maroc. Après les keys de Floride en octobre prochain, la Nouvelle-Zélande est d’ores et déjà dans un coin de la tête…
Son style « Ce qui me parle, c’est l’authentique, s’exclame la jeune femme, en évoquant son travail sur les mariages. L’authentique chez les gens, dans les relations. Capturer tout ce qui est invisible à l’œil nu, qui se ressent juste dans l’émotionnel. Quand on est sur un mariage et qu’on voit de petits détails, quand on voit la façon dont un père regarde sa fille, c’est tellement fort… »En feuilletant son album photos, une autre évidence se dégage : les ambiances colorées, les jeux d’ombre et de lumière. « Oui, j’aime aussi énormément la couleur ! Je ne suis pas du tout une photographe noir et blanc. »
La natureNe soyez pas surpris de voir des arbres dans les images d’Ambre Peyrotty : « Mon papa est garde forestier. La forêt, j’ai toujours été dedans, depuis toute petite ». Plus généralement, la nature l’inspire. A l’automne, « on a des couleurs sublimes ». Mais aussi en hiver, « il y a une lumière bleutée qui est vraiment jolie à travailler ».
Ses projets L’an dernier, Ambre Peyrotty a participé pour la première fois au concours de l'Un des Meilleurs Ouvriers de France. Une sacrée expérience : « Ça m’a aidée à y voir plus clair pour les prochaines éditions ! » Car elle a bien l’intention de tenter à nouveau sa chance.En parallèle, entre deux cérémonies de mariage, elle peaufine son projet personnel, à savoir réaliser des portraits à thèmes pour les femmes enceintes et les enfants. « Des séances qui seraient axées sur l’imaginaire, les contes. Je suis en train de faire des images pour illustrer le porte-folio. Ces portraits stylisés seraient destinés aux personnes qui ont envie d’investir dans un souvenir. J’aime bien l’idée d’héritage. Et la photo imprimée, pour moi, c’est primordial. Avoir des photos oubliées sur un ordinateur ou une clé USB, c’est une hérésie ».
Thierry SenzierTine Borms Guéneau, Ambre Peyrotty et Denis Grudet.