Valls "prêt à mener le combat pour 2017, comme tous", et vante "le combat collectif"
Le Premier ministre Manuel Valls, qui a insisté sur la nécessité de rassembler la gauche et de lui redonner "fierté et espoir", s'est déclaré samedi "prêt à mener le combat pour 2017, comme tous je l'espère".
En marge de l?inauguration des "Ateliers nomades" du musée du Quai Branly à Evry, dont il fut maire de 2001 à 2012, le chef du gouvernement a jugé que la primaire de la droite, "beau moment démocratique" à "respecter", est "pour la gauche l'occasion de rappeler qu'elle doit se rassembler, parce qu'aujourd'hui elle est divisée, fracturée, et redonner la fierté et l?espoir".
Comme on lui demandait s'il était prêt à porter cet espoir en 2017, Manuel Valls a répondu à la presse: "Moi, je suis toujours prêt à porter tous les combats, de la gauche, de la République, de la France, parce que je suis un patriote et (...) c'est le combat collectif qui compte aujourd'hui".
Quid d'un Premier ministre émancipé, voire prêt pour 2017? "Mais moi, je suis prêt à mener le combat pour 2017, comme tous, je l'espère!", a lancé le locataire de Matignon.
Le Premier ministre multiplie depuis plusieurs semaines les allusions pour confirmer qu'il se tient prêt à remplacer François Hollande à la présidentielle si ce dernier renonçait à se représenter. Reste qu'il ne peut aller plus loin que ces petites touches en attendant la décision du chef de l'Etat, au plus tard le 15 décembre.
Dans un contexte d'"interrogations" et de "peurs", illustré récemment par l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis, il a encore insisté sur "le danger de l'extrême droite", notamment en France où "le Front national peut l'emporter et (...) ruiner la France, la faire sortir de l?Histoire".
"Ca serait les petits, les petites gens, les ouvriers, les retraités qui seraient écrasés par la logique du Front national (...) Donc avant nos personnes, ce qui doit nous préoccuper, c'est le rassemblement, c'est empêcher que le Front national soit au second tour (...) et avoir comme horizon la République plus que jamais", a-t-il enchaîné.
Et "ce que je veux pour la société, ce que je veux pour la France, c?est qu?un jeune d?Evry, un jeune du Pas-de-Calais, un jeune de l?Ariège, les jeunes comme ceux aujourd?hui en difficulté (?), que les gens retrouvent de l?espoir, de l?envie", a insisté Manuel Valls.
"Moi je suis un élu de terrain, je suis encore élu d?Evry, ma famille y habite, j?ai habité cette ville, j?y suis profondément attaché. Pourquoi? Parce que les gens me disent ce qu?ils pensent, leur inquiétude, leur souffrance, leur espoir. Donc la politique doit changer", a-t-il glissé.