Sur le plateau de « Quotidien », Ophélie Winter confie avoir été agressée sexuellement par son oncle
Ophélie Winter était l’invitée du Quotidien ,ce lundi 31 mai, pour parler de son autobiographie Résilience, qui sort le 2 juin en librairie. Elle s'est alors confiée sur les abus sexuels dont elle a été victime étant enfant : son oncle handicapé l’a agressée sexuellement dès l’âge de six ans.
« J’ai passé mon enfance à rêver de sa mort parce qu’il me faisait peur, physiquement, il était vraiment effrayant, il se faisait pipi dessus, même son odeur, il fumait des cigarillos », confie la chanteuse à Yann Barthès.
C’est à sa mère qu’elle a tenté d'en parler en premier lorsqu’elle était petite : « Ce truc-là, c’est encore une bagarre avec ma mère (...), parce qu’elle ne m’a pas crue quand je le lui ai dit la première fois. Je lui ai dit: “Maman, Stéphane me touche le zizi”. Et je me suis pris une beigne ».
"Ma mère refusait de me croire quand je lui ai dit que j'étais victime d'agressions sexuelles de la part de mon oncle. Mais quand j'en ai parlé à mon frère, lui me croyait, car lui aussi en avait été victime"@OphelieWinter dans #Quotidien ⬇️ pic.twitter.com/jeVdfHEuzi
— Quotidien (@Qofficiel) May 31, 2021
L’actrice et chanteuse de 47 ans ne voyait son oncle que lorsqu’elle allait chez se grand-mère durant les vacances scolaires. « Le pauvre, il n’y était pour rien, personne ne lui a jamais dit : “c’est mal de faire ça”. C’est ce que j’attendais que ma mère fasse en balançant le truc. Elle m’a foutu une claque en me disant: “Arrête de mentir, t’es une petite menteuse”», continue-t-elle à raconter. Aujourd’hui la mère et la fille n’ont plus de contact.
« Ça a duré pendant dix ans. Elle le savait. Ma grand-mère, je ne pense pas qu’elle l’ait su. Je ne pense pas que ma mère lui en ait parlé. Jusqu’au jour où on était dans cette maison près de Nîmes, dans le sud de la France, autour de la table, et ma mère sort pour aller chercher un truc. Elle revient et mon oncle à la main dans ma culotte. Elle l’a vu, elle lui a balancé une boîte de brandade de morue dans la tronche et il n’y a pas eu un mot d’explication. Le pauvre, il est handicapé, il ne sait même pas ce que c’est », confie Ophélie Winter.
Elle s'est finalement tourné vers son frère, des années plus tard : « J’en ai parlé à mon frère il n’y a pas si longtemps que ça, il y a maximum dix ans. Je lui ai dit : “Écoute, il faut qu’on ait cette discussion” parce que ma mère continuait à dire que ce n’était pas vrai, que c’était un mensonge. J’ai dit à mon frère : “Faut qu’on en parle parce que je sais que tu ne peux pas ne pas me croire”. Et il m’a dit : “Non, je te crois parce qu’il me l’a fait aussi”. Ça m’a calmée. Ça m’a confirmé ce que pensais, je ne suis pas folle. J’ai quand même été tripotée toute ma jeunesse de six à seize ans ».