Qui se cache derrière le volant du premier (et unique) taxi animalier du Puy-de-Dôme ?

Après avoir exercé plusieurs métiers, Valérie Beaune a choisi de donner une nouvelle direction à sa vie professionnelle. En parallèle de son activité salariée dans un commerce, cette ancienne ambulancière a choisi de reprendre le volant. Passionnée d’animaux, elle vient de créer Car’Pets, la première entreprise de taxi animalier du Puy-de-Dôme.

Un métier très encadré

Cette profession nécessite une attestation de formation au transport d’animaux vivants délivrée par la Direction départementale de la protection des populations. A la différence d’un taxi classique, Valérie peut ainsi – avec ou sans leur maître – prendre en charge les chiens, les chats et les "nouveaux animaux de compagnie" comme les tortues, les serpents ou les furets.

Une activité rare et originale que la souriante quadragénaire maîtrise parfaitement puisqu’elle partage son quotidien avec Oslo, un imposant cane corso de 8 ans qui vous fait faire un pas de côté dès qu’il vous bouscule avec sa tête pour demander une caresse, Twist et Telma, deux bull terriers de 3 ans, et leur fille, Vaïa, tout juste âgée de 4 mois.

"Quand on part en vacances, on emmène nos quatre chiens : Oslo sur la banquette arrière, les deux bulls dans le coffre et la petite devant. On amène plus de croquettes que de vêtements?! C’est important que les animaux se sentent bien car ils vous rendent tout ce que vous leur donnez", sourit-elle.

Un véhicule adapté aux petits comme aux gros animaux

C’est entourée de trois de ses quatre toutous qu’elle ouvre les portes de la grande voiture qui, "famille nombreuse" oblige, a remplacé son coupé sport. Tout a été prévu pour le confort de ses passagers à quatre pattes. "Le coffre est recouvert d’une housse lavable facile à nettoyer pour garantir l’hygiène. Les plus gros chiens vont à l’arrière, dans une cage. J’ai aussi un panier que je peux attacher devant pour un chien de petite taille. Il y a la clim pour le confort parce que je trouve que les animaux sont plus sensibles à la chaleur que nous. J’amène aussi de l’eau et des petits gâteaux", explique-t-elle.

Concrètement, Valérie propose des transports individuels et à la carte, "pour les gens sans voiture ou dont la voiture n’est pas adaptée, ceux qui ne veulent pas conduire, ceux qui n’ont pas le temps…". À titre d’exemples, elle cite ses dernières courses : "une consultation dans une clinique vétérinaire de Clermont pour le chat d’une dame qui n’a pas de voiture", "un transport aux urgences vétérinaires de Lyon pour un monsieur avec un gros chien, un bouvier, dont la voiture n’était pas adaptée pour un tel voyage".

Bientôt une pension ou un élevage

"L’idée, c’est de faire comme avec mes propres animaux. D’ailleurs, je prends toujours des nouvelles après", confie-t-elle. Si elle arrive à bien négocier ce tournant de sa carrière, elle pourrait ensuite passer à la vitesse supérieure en ouvrant une pension canine ou un petit élevage de bull terriers. Toujours avec des animaux et toujours avec beaucoup d’humanité.

Texte : Maud Turcan Photos : Thierry Nicolas