Parking déplacé, zone piétonne... Les premières pistes d'aménagement pour le futur parvis de la gare de Montluçon

Un atelier public pour échanger autour d’un futur parvis de la gare de Montluçon (Allier) était animé, ce samedi 29 juin sur le marché Saint-Pierre. L’occasion pour les habitants du territoire de découvrir les premières pistes d’aménagement.

Sur une maquette, la gare ferroviaire, la gare routière, les rues et les commerces existants ont été matérialisés. De quoi permettre aux habitants de la cité des bords du Cher de se repérer.

Car autour de ces points, tout a été transformé. Des arbres ont été ajoutés à de nombreux endroits, tout comme du mobilier urbain et un emplacement pour laisser les vélos. Le parking de la gare ferroviaire a été déplacé pour créer une boucle de dépose et toute une zone piétonne a été ajoutée.

"Un espace qui n’a pas changé depuis les années 80"

"Là, avec cette maquette, nous pouvons présenter les premières hypothèses d’aménagement possibles (qui résultent de premières consultations, NDLR.). Mais les gens peuvent aussi bouger des choses sur cette maquette pour nous donner leur vision", explique Dimitra Kanellopoulou, architecte-ingénieure et cheffe de projet du cabinet de conseils Politopia, accompagnée de Gauthier Hitter, architecte-urbaniste au sein du cabinet Arep.

Tous les deux étaient chargés d’animer l’atelier consultatif organisé ce samedi matin sur le marché Saint-Pierre à Montluçon. Avec un objectif : recueillir les avis des habitants quant à leur vision de "la gare de demain". Et plus largement sur le pôle d’échange multimodal sur lequel planchent Montluçon communauté et la Ville de Montluçon. Un projet visant à "renforcer l’attractivité du territoire, améliorer la mobilité durable et repenser l’aménagement du secteur de la gare", comme le présentent les collectivités.

"Aujourd’hui, nous travaillons sur un espace qui n’a pas changé depuis les années 80. L’idée est donc de transfigurer le lieu pour améliorer le quotidien des riverains, des voyageurs…"

"Il faut arriver à satisfaire tous les besoins. C’est pour cela qu’une consultation est organisée." Ceux qui le souhaitaient pouvaient ainsi, ce samedi, se prononcer sur les premières pistes d’aménagement.

Recréer du lien avec le centre-ville de Montluçon

Dimitra Kanellopoulou en présente les grandes lignes : "Nous avons cette colonne vertébrale avec deux parvis : celui de la gare routière et celui de la gare ferroviaire. L’idée serait de les réunir avec le même sol pour avoir un espace continu qui serait un espace piéton et pour la mobilité douce".

Les nouveaux aménagements pourraient également permettre de renforcer le lien entre ce périmètre de la gare et le centre-ville de Montluçon.

"Le secteur est principalement un endroit de passage, aujourd’hui. Il faudrait renverser la donne."

Gauthier Hitter précise : "L’avenue Marx-Dormoy est une armature historique très qualitative. Il faut en tirer parti pour faire le lien entre le futur aménagement et le centre-ville. L’objectif serait de proposer un aménagement qui rapprocherait la gare et le château et la gare et le centre-ville avec un parvis piéton et de nouveaux commerces dans les espaces vacants."

Montluçon communauté et la Ville de Montluçon planchent sur un véritable pôle d’échange multimodal dans le quartier de la gare. Et entend bien consulter la population. Après une balade urbaine et un atelier urbain organisés en novembre 2023, et la mise en ligne d’un questionnaire en février, un autre atelier public a eu lieu ce samedi sur le marché Saint-Pierre pour recueillir l’avis des habitants, des usagers, des commerçants et autres acteurs du territoire et connaître leur vision de la "gare de demain". Car l’objectif, via ces temps de concertations, est d’avoir des pistes d’aménagements pour faire cohabiter et interconnecter l’ensemble des mobilités locales dans ce secteur : les trains, les cars et bus (SNCF, Région et transport urbain), les automobiles, les mobilités douces. "Le 9 juillet, un comité de pilotage aura lieu pour présenter les différentes hypothèses, les estimations des coûts, les conclusions des concertations…", explique Gauthier Hitter, architecte-urbaniste au sein du cabinet Arep.

Laura Morel