Echo Street et Land Art dévoile son oeuvre au Puy-en-Velay
Dans le cadre de l’exposition Echo Street et Land Art, une œuvre éphémère a pris place au sein du bois de Bonneterre. Installée par Matthieu Griesmann, cette dernière fait appel aux racines humaines et naturelles.
Neuf poulies installées et accrochées à une porte menant vers la terre. Voici Sol Debout, l’œuvre de l’artiste Matthieu Griesmann. Installée en plein cœur du bois de Bonneterre, l’œuvre se remarque au premier coup d’œil et intrigue par son originalité. « Quand j’ai vu la forme de cet amphithéâtre, cela m’a beaucoup inspiré. Je l’ai tout de suite vu comme une porte vers le sol », explique l’artiste.
Un appel aux racines humainesCette porte clouée sur le sol intrigue et semble mener vers les profondeurs. Un clin d’œil tout trouvé au thème de cette deuxième édition d’Echo Street et Land Art : les racines. Un choix qui va de pair avec la future exposition du musée Crozatier, « À travers champ » (visible à partir du 25 juin). Cette dernière met en lumière le travail de la terre autour des paysans avec les œuvres du Centre Pompidou.
Au travers de six balades dans l’agglomération du Puy, six œuvres sont à découvrir jusqu’au 30 septembre. « Nous avons voulu mettre des petites pépites. Des lieux assez méconnus pour faire découvrir autre chose », explique Richard Guillien, responsable communication du musée Crozatier.
Sol Debout sera à contempler au bois de Bonneterre après une randonnée très accessible sur un parcours de 600 mètres dans les bois. L’œuvre fait appel à des racines différentes comme l’explique l’artiste. « Il y a les racines de la terre. C’est l’image de la porte qui s’ouvre sur le sol. Mais il y a aussi les racines humaines et la solidarité, car pour ouvrir cette porte il faut être plusieurs… » Neuf cordes sont en effet attachées à neuf poulies solidement ancrées grâce à trois blocs de béton.
Alors pour entrouvrir la porte, la solidarité s’impose. « Il faut être neuf costauds ou un peu plus », plaisante l’artiste. Au sol un parquet de bois est rempli d’écriture. Une action menée avec différentes associations. « Pour moi c’était important de travailler avec des habitants du quartier », ajoute le plasticien de 44 ans qui réside à Vorey-sur-Arzon.
Guillaume Chorin
Cinq autres œuvres sont à découvrir sur l’agglomération du Puy
En plus de l’œuvre installée au bois de Bonneterre, cinq autres œuvres ont été disposées au sein de l’agglomération du Puy-en-Velay. Tour d’horizon.
1-Les racines du Ciel Sur le paisible étang de la Chaise-Dieu, une œuvre vient attirer le regard. Des plantes posées sur une construction humaine essayent de rejoindre la nature via leurs racines. Cette réalisation de Fiona Paterson évoque l’interconnexion entre la nature et l’humain, notamment sur l’importance de l’eau et la nécessité de préserver cette ressource. Cette balade est assez courte. Il faudra environ 15 minutes pour parcourir les 850 mètres du parcours.
2-Nos racines sont des arbres Sur le mont Peyramond, à proximité du village de Saint-Geneys-près-Saint-Paulien un ancien volcan, la deuxième œuvre de l’exposition prend de la hauteur. Créée par le collectif Les yeux d’Argos, Nos racines sont des arbres est une interprétation des racines de l’humanité en proposant une arborescence de « l’arbre buissonnant » de Charles Darwin. Ainsi quinze animaux seront à retrouver dans l’œuvre. Côté balade, 2,5 kilomètres seront à parcourir pour un dénivelé de 98 mètres.
3-Racines en dentelle Nichée en plein cœur d’une carrière sur la commune du Vernet, Racines en dentelle rend hommage aux arbres. En effet grâce à une grande dentelle en cordes blanches installée par les artistes Francine Garnier et Alain Engelaere, les spectateurs pourront apercevoir des racines rouges dessinées à l’intérieur de l’œuvre, témoins de la rencontre entre les racines végétales de l’arbre et les racines patrimoniales de la région. Côté balade, cette dernière sera la plus longue d’Echo avec 5 kilomètres à parcourir. Pour les réaliser comptez environ 1 h 30 sur un parcours avec 134 mètres de dénivelé.
4-Spore Au sommet du Suc de Mercœur à Malrevers, une forme un peu particulière s’est installée. Un spore s’est posé au sommet de la colline. Installé par le collectif Les nouveaux voisins, Spore permet de contempler le paysage environnant sur le Mézenc et les sucs Yssingelais. « Chaque ouverture dans l’œuvre est une nouvelle fenêtre à ouvrir », commente un des artistes. Pour atteindre le haut du Suc, la balade dure 1.5 kilomètres. Comptez environ 35 minutes pour la faire sur un dénivelé de 60 mètres.
5-A Fiau D’Aigua Au cœur du massif de Jorance, le Puy des Juscles, au Pertuis, présente d’impressionnantes failles. C’est à l’intérieur de l’une d’elles que Roger Benoît a décidé d’installer son œuvre qui veut interroger sur la préservation des ressources en eau. Pour y accéder, le parcours sera long de 1.5 kilomètre pour une durée d’environ 35 minutes.