Circonstances, enquête... Ce que l'on sait de l'accident qui a fait sept morts près de Chartres
Le Parquet de Chartres vient de publier, à 17 h 10, un communiqué de presse concernant le tragique accident de Bailleau-le-Pin survenu mardi 18 juin et qui a fait sept morts et deux blessés.
Les circonstances de l'accidentPour rappel, comme L'Écho Républicain l'évoquait déjà ce mardi soir, aux alentours de 18 h 30, "une Honda Legend" précise le Parquet, circulant sur la D921 dans le sens Illiers-Combray - Bailleau-le-Pin, avec à son bord cinq personnes, "se déportait en sortie de courbe sur la voie de circulation opposée".
Le Parquet ajoute : "Le conducteur perdait le contrôle de son véhicule au niveau du lieu-dit Montancon et venait percuter une Citröen C4 Cactus qui circulait en sens inverse, normalement, sur sa voie de circulation. Ce véhicule Citröen était conduit par un homme âgé de 85 ans ; comme passagère avant droit, se trouvait son épouse, âgée de 80 ans. Le véhicule Citröen était projeté dans le fossé. Les deux personnes occupantes du véhicule, qui demeuraient à Illiers-Combray, décédaient sur le coup."
Il continue en expliquant que le véhicule a été "entièrement calciné de même que les cinq corps qui se trouvaient coincés à l’intérieur" et poursuit : "La Honda venait ensuite percuter un second véhicule, une Peugeot 206, qui suivait la Citröen. Cette Peugeot étant conduite par un jeune homme de 21 ans demeurant sur la commune de Villefrancoeur (Loir-et-Cher) avec comme passagère avant droit une jeune femme de 23 ans, demeurant dans la commune de Dangeau. Les deux étaient blessés et admis au Centre hospitalier du Coudray, en périphérie de Chartres."
Les blessuresLe Parquet détaille leurs blessures : le conducteur souffre d'un nez cassé et d'une vertèbre dans le bas du dos tandis que la passagère a le genou gonflé mais ne souffre pas de fracture et des points de sutures lui ont été posés sur une plaie.
"Il ressortait d’un premier témoignage que la Honda circulait à vive allure"
Concernant la suite de l'accident, le Parquet précise : "Après s’être immobilisé sur le toit, en contrebas de la route, la Honda prenait feu et s’embrasait immédiatement. En dépit des secours rapidement mobilisés, le véhicule était entièrement calciné de même que les cinq corps qui se trouvaient coincés à l’intérieur. Il s’agissait de cinq jeunes gens, une jeune femme de 17 ans, quatre jeunes hommes de 18 ans, 18 ans et demi pour deux et 19 ans, demeurant en Eure-et-Loir, précisément sur les communes de Lucé pour deux d’entre eux, de Bailleau-le-Pin, de Blandainville et de Berchères-les-Pierres."
L'enquêteDans le même communiqué de presse, le Parquet d'Eure-et-Loir précise l'avancement de l'enquête : "Une enquête du chef d’homicides et de blessures involontaires était immédiatement ouverte par le Parquet de Chartres et confiée à la compagnie de gendarmerie de Lucé et à l’escadron départemental de la sécurité routière d’Eure-et-Loir. ll ressortait d’un premier témoignage que la Honda circulait à vive allure."
Le Parquet précise que les trois véhicules ont été placés sous scellés aux fins d’expertises pour comprendre les conditions de survenance de ce terrible accident, pour déterminer si possible les vitesses au moment des chocs, pour déceler d’éventuelles difficultés mécaniques et tout autre élément intéressant l’enquête, notamment l’emplacement de chacun des occupants dans la Honda et l’utilisation ou pas des ceintures de sécurité.
Les autopsies auront lieu la semaine prochaine. Le Parquet annonce : "Des autopsies ont été décidées et requises par le Parquet de Chartres pour l’ensemble des sept victimes afin de connaître les causes exactes de leurs morts. Elles auront lieu lundi 24, mardi 25 et mercredi 26 juin à l’Institut médico-légal de Garches. Des prélèvements seront réalisés afin de rechercher tout produit stupéfiant et détecter la présence d’alcool dans les corps des cinq occupants de la Honda." Et de relever : "Ces prélèvements ont pu être réalisés sur le conducteur de la Citröen, sans que les résultats ne soient encore connus. De même, des dépistages ont été pratiqués sur le conducteur de la Peugeot et se sont révélés négatifs à toute substance illicite." Dernière précision : "L'ensemble des familles ont été avisées des décès. L’association France Victimes 28 a été requise afin de se mettre à disposition des familles endeuillées."
Emmanuel Brun