Le sortant Vincent Descoeur, à nouveau candidat dans la première circonscription du Cantal, mais sans l'étiquette LR
Pour Vincent Descœur, les législatives anticipées qui débutent, suite à la dissolution de l’Assemblée nationale voulue par Emmanuel Macron, sont un saut dans l’inconnu. « La perspective de l’arrivée au pouvoir de partis extrémistes, de droite comme de gauche, peut conduire au chaos. Regardez les cours de la Bourse depuis plusieurs jours… On peut redouter des effets collatéraux, y compris sur l’économie et la vie de nos concitoyens. »
Élu député de la première circonscription (arrondissement d’Aurillac) depuis 2017, après un premier passage au Palais-Bourbon de 2007 à 2012, Vincent Descœur repart « pour faire barrage aux extrêmes et continuer à porter la voix des Cantaliens et de la ruralité, à Paris. » À ses côtés, la même suppléante qu’en 2022, Isabelle Lantuejoul, maire d’Arpajon-sur-Cère, vice-présidente de l’Agglo d’Aurillac et du Département.
Pouvoir d'achat, retour de l'autorité, crise agricole...Ce binôme portera les couleurs de la droite, mais pas le logo des LR. Vincent Descœur a décidé de quitter son parti « sans délai » et « sans hésitation » dès l’annonce de l’alliance d’Éric Ciotti avec le RN.
« Des convictions, pas de compromission. Je suis et je reste de droite. Si je suis élu, je siégerai dans le groupe de la droite républicaine. J’y garderai ma liberté de parole et de choix. J’ai fait partie des 19 députés de mon groupe qui ont signé la motion de censure contre le gouvernement à l’issue de la réforme des retraites. »
Et Vincent Descoeur d’égratigner ses adversaires, dont ceux du Nouveau Front populaire, l’alliance de toute la gauche représentée par les socialistes aurillacois Valérie Rueda et Pierre Mathonier. « Il faut appeler un chat, un chat, et ne pas prendre les gens pour ce qu’ils ne sont pas, c’est-à-dire des imbéciles. J’ai vu les Insoumis se radicaliser à l’Assemblée ces deux dernières années et tenir des propos haineux et antisémites ! »Au cours de cette campagne express, Vincent Descœur ira à la rencontre des électeurs pour leur présenter ses priorités et les réponses qu’il entend apporter sur le pouvoir d’achat, le retour de l’autorité, l’accès aux soins et la crise agricole. « Car avec la dissolution, le président a remis le curseur à zéro sur ce dossier-là… »
Emmanuel Tremet