Une Creusoise à l'âme de championne en lice pour décrocher le titre de championne de France de boxe

Elle n’a que 14 ans mais se rêve déjà au sommet de sa discipline. Récente championne de boxe de Nouvelle-Aquitaine, Innahya Moutier Gallinelli, licenciée de l’Académie de boxes Guéret Creuse, va tenter de décrocher le titre de championne de France ce week-end à Bourges.

Comment y arriver si on n’en a pas un jour l’ambition ? Même dès le plus jeune âge. Aujourd’hui âgée de 14 ans, la Creusoise Innahya Moutier Gallinelli a commencé la boxe anglaise il y a tout juste deux ans au sein du club guérétois. Et depuis toujours, elle veut devenir championne du monde de la discipline. Un rêve qu’elle compte bien mener à terme, étape après étape.

Une confiance en soi

De la boxe, s’il lui reste beaucoup à apprendre, elle a déjà beaucoup appris. Déjà sur le plan sportif en devenant cette année championne régionale. Mais aussi sur le plan personnel tant la pratique de ce sport a été un exutoire pour la jeune collégienne toujours pleine d’énergie. « Avant de commencer, j’étais toujours un peu renfermée sur moi, bagarreuse aussi, parfois. Aujourd’hui, j’ai beaucoup plus confiance en moi, et je suis plus calme. »

Innalya Moutier Gallinelli entourée (de gauche à droite) de Fabien Fradet, coordinateur technique de l'académie de boxe Guéret Creuse, Aziz Amadyan, son coach et Halis Aydin, président de l'Académie.

Si la jeune sportive a déjà remporté cette première victoire de l’estime de soi, elle n’en oublie pas moins ses objectifs sportifs. Rêver à un titre de championne de France, cela demande de la préparation. Quatre fois par semaine, sa famille qui la soutient pleinement, l’accompagne de Bourganeuf jusqu’à Guéret pour ses entraînements. Une assiduité nécessaire pour être prête le jour J. « On met en place une stratégie, notamment sur les déplacements », explique son entraîneur Aziz Amadyan. Mais la Creusoise ne connaît pas les adversaires qu’elle affrontera ce week-end à Bourges pour les phases finales du championnat de France dans la catégorie 51-54 kg appelée poids mouche. Elle n’aura que 10 minutes durant chaque combat pour s’adapter à la personne qu’elle aura en face d’elle. Et s’imposer. « La boxe, c’est un sport d’adaptation, il faut avoir une lecture rapide du jeu, de l’adversaire », détaille Halis Aydin, président de l’Académie.

Ainsi, quatre fois par semaine, après l’école, Innahya Moutier Gallinelli s’entraîne avec des coéquipiers de tous les âges. « Elle boxe avec tout le monde, c’est ce qui lui permet d’être capable de s’adapter », souligne le président.

Un sport d’équipe

À quelques jours de l’événement, la jeune boxeuse se dit sereine. « Je vais y aller, monter sur le ring, boxer, puis ressortir. » Inflexible détermination, qu’importe le résultat qui l’attend. En cas de victoire, elle serait la première féminine du club à remporter un titre de championne de France. À l’inverse, une défaite ne serait qu’une étape de plus dans son apprentissage d’un sport qu’elle chérit depuis toujours et qu’elle découvre réellement depuis peu, avec réussite.

Elle qui n’était pas attirée par les sports d’équipe a découvert depuis deux ans un sport où l’esprit d’équipe trouve définitivement toute sa place. Un esprit de groupe qui lui servira assurément dans son combat individuel ce week-end. 

 

Vincent Faure