La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra en visite à Vichy ce jeudi pour le Challenge étudiant

Elle était déjà venue pour inaugurer le Creps, en juin 2023. Elle avait aussi laissé un message vidéo, diffusé lors des vœux du maire de Vichy, en janvier. La voilà de retour, aujourd’hui, pour la cérémonie de clôture du Challenge 2024, un événement qu’elle a porté dès son entrée au ministère des Sports. Pas de doute, Amélie Oudéa-Castéra a bien identifié Vichy sur la carte de la France sportive.

Vous êtes de retour, après votre venue pour l’inauguration du Creps en juin 2023. Cela signifie que Vichy est désormais bien identifiée comme référence du sport en France ?

"J’ai le sentiment que c’est une ville très sportive. Et que le travail qui a été fait par l’État, la Ville et la Région, autour notamment du Creps, positionne Vichy de manière remarquable à l’échelle du pays, puisque c’est l’un des pôles performance les plus modernes de France. Et en plus, aux meilleures normes en termes d’accessibilité.

Par ailleurs, Vichy est vraiment une terre d’accueil très identifiée des manifestations sportives internationales, je pense que l’écho qu’ont eu les Global Games a été assez formidable. Maintenant, il y a ce Challenge étudiant, et puis tout ce qui se passe aussi autour des Jeux bien sûr, avec à la fois le Relais de la flamme qui se profile le 21 juin, celui de la flamme paralympique…"

Pourquoi avoir créé ce premier Challenge, organisé en ce moment à Vichy ?

"Vous savez, ce challenge étudiant, c’est un peu mon bébé. Je suis arrivée au ministère des Sports avec cette conviction que pour devenir la nation sportive que nous devons être, il faut qu’on arrive à la fois à promouvoir l’activité sportive au cœur de nos facs, au cœur de nos universités de nos grandes écoles, mais en plus créer de grands événements entre eux comme cela existe dans l’univers anglo-saxon.

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ma collègue Sylvie Retailleau, a vraiment bien joué le jeu, pour qu’on puisse vraiment travailler tous ensemble pour promouvoir le développement de ces compétitions internes universitaires. On l’a donc inscrit dans la feuille de route qu’on avait actée ensemble pour promouvoir le sport étudiant, dès avril 2023, et aujourd’hui cette promesse est tenue.

Je veux saluer le travail de la Fédération Française de sport universitaire, qui a pris ce sujet à bras-le-corps à nos côtés. Les échos qui me remontent sont pour l’instant vraiment très positifs, avec ces 1.000 étudiants engagés, ces 180 arbitres et bénévoles à l’organisation, les 120 encadrants… J’ai hâte de le constater par moi-même aujourd’hui !"

Comment favoriser la pratique sportive auprès des étudiants ? D’autant que beaucoup sont en situation de précarité…

"On s’était donné trois axes de travail. Le premier, c’était vraiment le développement de l’offre et la diversification des pratiques, en faisant notamment mieux connaître les possibilités de faire du sport à nos étudiants.

Le deuxième, c’était de se dire qu’il faut qu’on arrive à faire plus de place à la pratique sportive dans l’aménagement du temps universitaire.

Et puis le troisième, c’était de renforcer les moyens financiers, la gouvernance et l’évaluation de nos projets et là, on a commencé à avancer. Je pense notamment à la montée en puissance du Pass’sport pour les étudiants boursiers. Avoir des moyens limités ne devrait jamais être un frein à la pratique."

Vous défendez également le sport comme vecteur d’inclusion, et de rempart contre les discriminations ?

"C’est majeur pour moi. Les valeurs du sport peuvent contribuer à la qualité du vivre ensemble puisque le sport est fondé sur cette idée du respect de l’autre.

Je considère qu’il faut être vraiment intraitable sur notre engagement dans la lutte contre toutes les formes de discriminations, qu’il s’agisse de lutte contre l’homophobie, le racisme, l’antisémitisme.

Et porter toutes ces valeurs avec la communauté étudiante est aussi quelque chose de très important à mes yeux."

Globalement, quelle place pour le sport en zone rurale ?

"Nous avons 60.000 clubs aujourd’hui en zone rurale et à peu près 90.000 équipements sportifs. Nous avons conscience que la réalité est parfois un petit peu hétérogène, avec d’un côté le périurbain où il y a une bonne pratique sportive supérieure à la moyenne, et parfois un rural où la pratique est un petit peu plus rare, avec un taux de licence pour 1.000 habitants, inférieur à la moyenne.C’est la raison pour laquelle j’ai vraiment veillé à ce que tous les territoires en zone de revitalisation rurale puissent être très soutenus dans les plans d’équipements portés par le ministère des Sports."

Propos recueillis par Matthieu Perrinaud