Décès de la Briviste Claudine Labrunie, figure du Parti socialiste en Corrèze
Figure marquante du Parti Socialiste en Corrèze et de la section de Brive, ancienne conseillère générale et vice-présidente du conseil régional du Limousin, Claudine Labrunie s’est éteinte à l’âge de 86 ans.
Dans un communiqué publié mercredi 22 mai 2024, la fédération socialiste de la Corrèze fait part, "avec une infinie tristesse et une très vive émotion", du décès de Claudine Labrunie, dans sa 87e année. Ses obsèques devraient avoir lieu samedi 25 mai 2024 à Brive.
Ancienne institutrice, "elle a respiré la politique tout au long de sa vie et a transmis sa passion à de nombreux militants", ajoute la fédération. Elle a cumulé près de trente ans de mandats électoraux et fait preuve d’une fidélité sans faille au PS.
" Mon influence politique a été plus importante que mes mandats", avait-elle déclaré en 2010, dans un entretien à La Montagne, juste avant de mettre un terme à ses engagements d’élue.
Belle-fille de...Entrée en politique en 1974, Claudine Labrunie s’est beaucoup appuyée sur le parcours de son beau-père, Jean Labrunie, maire de Brive de 1964 à 1966, pilier du radical-socialisme.
J’ai fait une captation d’héritage. J’ai toujours eu intérêt à ce qu’on mésestime ma réelle influence.
En 1982, elle s’est présentée aux cantonales sur Brive, avec Jean-Claude Cassaing et Jean Le Panse, son complice politique. Elle a siégé au Département jusqu'en 2001, mais aussi au conseil municipal de Brive, dans l’opposition, sous l’ère Jean Charbonnel, entre 1983 et 1995.
" Ça m’a un peu manqué de ne pas être aux manettes, avait-elle déclaré en 2010. Mais avec Cassaing, on a préparé le terrain pour Philippe Nauche", maire PS de 2008 à 2014.
Élue à la région Limousin de 1998 à 2010, elle a notamment été deuxième vice-présidente, en charge des lycées et de la formation professionnelle. Elle est, par exemple, à l'origine de la construction, à Brive, du gymnase Lavoisier, ouvert en 2012.
"Une personnalité singulière"Admiratrice de François Mitterrand, Claudine Labrunie, réputée pour son caractère affirmé, a été membre du comité directeur du PS de 1981 à 1985. Elle avait notamment travaillé sur la question des droits des femmes.
Elle a fait partie des premiers soutiens lorsque François Hollande est arrivé en Corrèze. " Ma hantise, c’était de louper ma sortie, avait-elle déclaré en 2010. Je n’avais pas envie de me faire fiche dehors par les électeurs." À chaque fois, c’est elle qui a décidé de quitter un mandat.
La fédération PS de la Corrèze salue la mémoire d'une "femme de caractère et de convictions", "une personnalité singulière, toujours attentive à la vie politique, n’hésitant pas à prodiguer ses conseils et à exprimer ses analyses aux acteurs d’aujourd’hui".