Agressions, menaces de mort, coups de feu : les conducteurs de bus et tram de Grenoble alertent sur les violences
Après la multiplication d'incidents visant les conducteurs du réseau de transport en commun de Grenoble, deux incidents dimanche 19 mai ont conduit leur organisation syndicale à alerter les responsables.
Après une série d'agressions ces dernières semaines, le Syndicat du Transport (ST) de la M Tag, société des transports en commun de Grenoble, a émis un droit d'alerte à destination de sa direction, ce dimanche 19 mai.
Dans un communiqué publié sur X, l'organisation syndicale relève des "manquements manifestes" de sa hiérarchie. Le syndicat reproche à sa direction de ne pas avoir alerté les représentants syndicaux de façon systématique lors d'incidents portant "atteinte au droit des personnes" ou constituant des "dangers graves et imminents", alors qu'elle y est tenue.
— Syndicat du Transport M'TAG & Réunir Voiron??????? (@STMTag) May 19, 2024Des renforts après les JOAlors que les incidents se multiplient sur le réseau de transport de Grenoble (Tag), deux nouveaux événements ont mis le feu aux poudres, dimanche 19 mai. "Un homme cagoulé est venu jusqu’à la loge par l’extérieur et a pointé une arme de poing en direction du visage de l’agent, a rigolé puis est parti en courant", et "un individu a insulté et menacé de mort avec un couteau un conducteur de tram de la ligne B", indique le syndicat dans son communiqué.
Ce dernier a exigé qu'une enquête interne soit menée et que la Tag fasse appel à des agents de sécurité pour rassurer agents et usagers à bord, de manière provisoire.
"On demande une présence policière supplémentaire, pas seulement dans les transports et aux abords des arrêts, mais bien dans tout l'espace public pour faire preuve de dissuasion.", expliquait fin avril Fernando Martins, délégué syndical FO, à France 3. "Nous n'avons pas constaté une présence policière plus importante qu'avant, après ce qu'il s'est passé en avril. Mais on nous a annoncé des renforts supplémentaires en septembre, après les JO de Paris"