Ces écoliers du Puy-de-Dôme ont participé à un atelier de grimpe dans les arbres
Un groupe d’élèves de l’école du Fau avait rendez-vous dans les bois du château de la Chassaigne, mardi 14 mai, pour découvrir les arbres autrement au cours d’une activité de grimpe.
C’est par temps humide, mais dans la bonne humeur, qu’une vingtaine d’élèves de CE2 et CM1 de l’école du Fau se sont rendus dans les bois derrière le château de la Chassaigne mardi 14 mai. L’établissement propose depuis quatre ans la pratique de l’école du dehors. "Par tous les temps, qu’il pleuve, qu’il vente, on propose un retour à l’environnement naturel en faisant la classe une demi-journée par semaine hors les murs", indiquait Alexandre Busseron, enseignant référent école du dehors (notre édition du 12 avril).
Une ascension d’une vingtaine de mètresMais cette fois, cette demi-journée en extérieur avait une saveur toute particulière. En effet, pas question de raser le sol à la recherche de végétaux ou autres traces d’animaux. Ce jour-là, il s’agissait plutôt de prendre de la hauteur. En effet, une activité de grimpe dans les arbres était proposée, avec l’aide de Guillaume Sauvant, gérant de l’entreprise Relaxé Branché basée à Saint-Jean-des-Ollières. Une action possible, car l’école du Fau est inscrite dans le projet "Auprès de nos arbres" du Parc Livradois Forez qui a financé cette activité.
"L’objectif, c’est de leur faire voir la forêt autrement, au plus près de l’arbre et qu’ils puissent voir des choses qu’on explique en classe, mais qui ne sont pas visibles depuis le sol, comme les nids dans les creux."
Avant de s’élancer, les élèves étaient invités à une première approche de l’arbre sur lequel ils allaient grimper, en remplissant une fiche signalétique avec le type d’arbre, l’âge approximatif, la présence ou non de fruits et bien d’autres critères. Les élèves étaient ensuite équipés de baudriers, car venait le moment de passer de la théorie à la pratique. Non sans se voir rappeler les consignes de sécurité.
"Par exemple, on fait attention à bien attraper la base de la branche, on ne se suspend pas au milieu, sinon elle risque de céder. Par ailleurs, veillez à bien monter du même côté que la corde, sinon celle-ci va s’emmêler et vous serez obligés de redescendre."
Une fois avisés, les élèves commençaient leur ascension. Pour cela, ils devaient procéder en binôme, avec un grimpeur et un camarade à l’assurage pour faire coulisser et bloquer la corde au fur et à mesure de la montée. "C’est bon, tu peux commencer à grimper", criaient-ils une fois la sécurité bien en place. Chaque élève grimpeur entamait alors son ascension, d’abord à l’aide d’une échelle de bois et de corde sanglée à la base du tronc.
Les plus téméraires pouvaient ensuite poursuivre leur montée en s’accrochant directement aux branches. Parmi les plus courageux, la jeune Noa qui a gravi pas moins d’une vingtaine de mètres. "C’était trop bien ! J’ai vu plein d’autres arbres d’en haut", s’exclamait la petite baroudeuse une fois les pieds sur terre.
Noa, élève de l'école du Fau de Thiers, a grimpé sur son arbre à une hauteur de 20 mètres.
Sensibiliser au respect de l’environnementSi aucun autre élève n’est allé plus haut, tous ont apprécié cette activité. "C’était bien. En plus, on découvre que les arbres, il faut bien les traiter", confiait Annabelle. La journée visait effectivement aussi à sensibiliser au respect de l’environnement.
"On parle beaucoup de la protection des arbres. Ce sont des êtres vivants qu’il faut traiter avec respect. On apprend à s’en servir de manière réfléchie."
Pour ce passionné, la grimpe dans les arbres apporte de nombreux bienfaits : "On apprend la confiance en soi et en l’autre. On travaille aussi l’équilibre et la coordination."
Nul doute qu’Ali, Ninon, Jared et tous les autres garderont un très bon souvenir de cette journée. Une expérience qui sera d’ailleurs exploitée plus tard en classe. "On va faire des exercices écrits dans lesquels ils devront décrire le château, raconter leur expérience, nommer les sensations qu’ils ont ressenties", précisait Alexandre Busseron. De quoi en tirer quelques bonnes feuilles ?
Thomas Loret