Paga Tafili pilier de Vannes découvert en Corrèze : "Brive doit nous permettre de préparer la demie, on ne fait pas tourner"
Arrivé comme joker médical en 2016 sur le golfe du Morbihan, Paga Tafili est devenu en l'espace de 8 ans un cadre du RC Vannetais. Le pilier droit se confie avant la réception du CA Brive ce jeudi soir. Un match forcément particulier pour lui, l'ancien joueur de Malemort et de Tulle, dont une partie de la famille habite encore en Corrèze.
A la veille de la rencontre de ce jeudi soir, Paga Tafili a accepté de nous recevoir dans le centre de performance de son club vannetais. Le pilier a joué les guides de luxe pour présenter les infrastructures avant de se livrer.
Cela vous fait quoi d'être devenu un cadre à Vannes ?
Les choses se sont faites naturellement. Quand je suis arrivé à Vannes en 2016, Vannes était dans le dur, un peu comme Brive cette saison. Il y avait des groupes et cela se ressentait sur le terrain. Tout le monde n'allait pas dans le même sens. Cela a changé par la suite !
Brive est un peu votre bête noire puisque Vannes n'a encore jamais battu le CAB en Pro D2. Cela joue dans la préparation ?
C'est vrai que Brive ne nous réussit pas. Il y a six ans, on avait perdu trois fois face à eux, en phase régulière et en demi-finale. C'est une motivation supplémentaire, surtout pour moi, plus que pour mes coéquipiers. Quand je suis arrivé en Corrèze, Ugo Mola entraînait le CAB. Après, il y a eu Nicolas Godignon. J'ai su après qu'il était venu me voir jouer quand j'étais à Malemort, mais à l'époque je ne savais pas qui faisait quoi. Après, Jeremy Davidson m'a approché quand j'étais à Vannes, mais j'ai fait le choix de rester car c'est Vannes qui m'a donné ma chance de devenir joueur professionnel.
Pas question pour Vannes de faire l'impasse sur la réception de Brive, même si vous êtes assurés de terminer à l'une des deux premières places...
Non, et on ne fait d'ailleurs pas tourner ! Ce match doit nous permettre de préparer la phase finale. Et puis, on n'a pas oublié qu'au match aller, on s'était fait rouler dessus pendant les 20 premières minutes. Sans parler de la pénalité de la gagne pour Brive. L'arbitre avait été très gentil avec Brive. Il n'y avait pas pénalité, mais bras cassé !
Que vous inspire la première ligne de Brive ?
Daniel Brennan, je ne l'ai pas encore joué. Lucas Da Silva était au match aller, comme Marcel Van der Merwe. Marcel, quand j'étais plus jeune, je le regardais jouer à la télé quand il était à Toulon et je le trouvais énorme comme joueur. Se retrouver face à lui, c'est dingue. Mais comme me le répétait mon grand-père, " il faut toujours y croire, dans la vie, tout est possible."
Le droitier du RCV a été repéré par Jean-Noël Spitzer lors d'un match à Tulle, en Fédérale 1
A l'évidence, vous vous plaisez à Vannes...
Beaucoup. Je suis à 15 minutes de la ville, à 15 minutes de l'océan. Je vis au calme, à la campagne. En bas de chez moi, il y a un point d'eau où les sangliers et les biches viennent boire le matin. J'aime ce calme, entendre les oiseaux chanter quand je rentre chez moi.
Paga Tafili rêve de jouer un jour avec son fils, actuellement pilier gauche avec les Espoirs de Vannes.
Et puis, mon fils Rayan, joue avec les Espoirs de Vannes. Il a commencé en troisième ligne et aujourd'hui il est pilier gauche. Peut-être qu'on jouera un jour un match ensemble en première ligne, ca serait dingue ! Rayan, il est de la génération Carbonneau. C'est son copain. Il ne voulait pas que je vienne en Bretagne, mais j'ai voulu le garder à mes côtés.
A Vannes, Pascal Goumy Photos Stéphanie Para