Annoncer à ses proches que l'on ne veut pas d'enfants, une démarche pas forcément évidente

Il y a deux ans, Alexandra était « convaincue de [sa] décision » : elle ne donnera jamais la vie. C’était acté. Une fois les choses claires dans sa tête, il a fallu en discuter avec son compagnon avec qui elle est aujourd’hui depuis neuf ans. « Lui en voulait, mais sans grande conviction. » Alexandra lui offre deux options : « Continuer ensemble et ne pas avoir d’enfant ou lui laisser la chance d’en avoir un avec quelqu’un d’autre. » Il l’a choisie.

"Son nom va s'éteindre"

Elle a expliqué sa démarche à ses parents. « Ma mère dit qu’elle comprend. Mais je suis fille unique et elle voulait d’autres enfants. Je vois au fond qu’elle ne comprend pas. Mon père, lui, dit que son nom va s’éteindre. » Question de génération. Dès qu’on lui demande où elle en est, à son âge, elle dégaine.

Les personnes de 50-60 ans sont étonnées, disent que c’est le cycle de la vie. Les jeunes sont plus compréhensifs.

"Vous vous privez d'un grand bonheur"

Le sujet a été tabou un moment du côté d’Antoine et sa famille. « Là, ils se rendent compte qu’il ne faut pas trop nous en parler parce que ça nous saoule. » S’ils font mine de comprendre, les parents glissent toutefois quelques remarques. « Ils nous disent : faites ce que vous voulez, mais vous vous privez d’un grand bonheur. » Et si le bonheur, ce n’était pas forcément de passer par la case bébé ?

 

Maryne Le Goff