En Creuse, ce maire a retrouvé une éolienne semblable à celle de ses souvenirs d'enfance

Joseph Lehéricy est arrivé en Creuse en 1961 avec ses parents qui avaient décidé de quitter leur Normandie natale pour s’installer à Lachaud, près de Saint-Moreil. Il a pris leur suite en 1973, comme exploitant agricole, toujours au même endroit bien sûr. Mais il manquait quelque chose dans le paysage de cette ferme, quelque chose qui existait dans la petite exploitation près de Lisieux.

Joseph Lehéricy a cherché et a fini par trouver l’éolienne de son cœur, à Domérat (Allier). Non pas une éolienne pour fabriquer de l’électricité, mais pour puiser l’eau dans une nappe et l’amener jusqu’à l’évier de la cuisine comme c’était le cas, chez ses parents en Normandie.

Un travail de préparation

Il l’a achetée, transportée chez lui, restaurée, rallongée, repeinte durant de nombreuses heures, puis enfin prête, il a demandé à une escouade de copains de venir l’aider à la dresser, non sans avoir préparé les socles de support de l’appareil d’un poids de 3 à 400 kg.

Le jour dit, ils sont venus et tous se sont penchés sur le problème de la mise en place avec plaisir. Entrepreneurs chevronnés, ils ont mis bien volontiers leur capacité de réflexion et leurs outils au service de Joseph et de son jouet.

Onze mètres de haut

Un tracteur, un camion, une grue télescopique, des sangles, de la précision, de la méthode, un savant mélange d’ingéniosité, une étroite collaboration et une heure et demie plus tard, l’éolienne de onze mètres de haut, au gouvernail marqué « Lachaud », se dressait bien verticale.

Dès le premier instant, offrant ses pales au vent puissant ce jour-là, elle tournait fort, sans puiser d’eau mais faisant bien remonter le beau souvenir d’enfance de Joseph Lehéricy, joyeux et ému, soufflant : « Si mon père voyait ça, il en pleurerait ».