En Corrèze, un trentenaire reconnu coupable de violences habituelles sur sa compagne et les enfants de celle-ci
Des coups et des insultes régulières : un homme de 38 ans a été jugé en comparution immédiate, ce lundi 6 mai à Tulle (Corrèze), et condamné pour des violences habituelles commises sur sa compagne et les enfants mineurs de celle-ci.
« C’est faux tout ça ! C’est leur mère qui leur a monté la tête ! Elle ne supporte pas que je veuille me séparer d’elle et elle m’a menacé de me foutre dans la merde ! »Dans le box des prévenus, ce lundi 6 mai à Tulle, l’homme de 38 ans mis en cause pour des violences verbales et physiques sur la compagne, mais aussi les deux enfants de celle-ci, âgés de 13 et 10 ans, a refusé d’endosser toute responsabilité.
Pourtant, lorsqu’il a été interpellé vendredi dernier à son domicile d’Uzerche, Jérémy Sopena, grand gaillard à la carrure de rugbyman, n’a pas tardé à crouler sous les éléments à charge. C’est un signalement directement auprès du procureur de la République qui a enclenché la mécanique judiciaire, a rappelé la présidente en ouverture d’audience.
Deux ans de prison ferme et maintenu en détention« Lors d’un rendez-vous auprès de services sociaux, vous étiez à l’écart et vous faisiez les cent pas. Ce sont eux qui ont pu donner l’alerte. » Rapidement, les investigations tracent les contours d’un homme jaloux et possessif. « Vous aviez la main sur votre compagne et ses moyens de communication », poursuit le tribunal, qui situe un premier épisode de coups sur la victime en décembre 2023. À cette époque, le couple vient pourtant tout juste de se former et vit dans le Tarn.
Les violences habituelles suivront en Corrèze, où ils s’installent. Le fils et la fille de sa compagne seront, eux aussi, victimes des violences. Directement ou indirectement en assistant à des scènes.
Le prévenu tente de minimiser, d’inverser les rôles en arguant un complot, mais rien n’y fait. Les constatations médico-légales font état chez la mère et le fils de stress post-traumatique sans équivoque. Quant aux voisins du couple, ils confirment avoir entendu régulièrement des coups et des cris. Déjà condamné cinq fois pour des violences, dont quatre fois dans le milieu familial, le prévenu a été condamné, conformément aux réquisitions, à 2 ans de prison ferme et maintenu en détention.
Julien Bachellerie