Les surveillants de baignade sont très courtisés par les mairies de Creuse

La pénurie de maîtres-nageurs et de surveillants de baignade touche tous les départements. En Creuse, les communes font de gros efforts, notamment financiers, pour tenter d’attirer des candidats. Il faut trouver avant l'été.

La mairie de Châtelus-Malvaleix est en train de faire les premières démarches pour trouver un surveillant de baignade pour le plan d’eau de la Roussille. L’an dernier, c’est un étudiant corrézien qui avait enfilé le fameux maillot rouge. « Cet été, il est en stage en entreprise, il ne peut pas revenir », regrette Jean-François Bouchet.

L’an dernier, le conseil municipal de Châtelus-Malvaleix avait mis le paquet pour rendre le poste attractif. Le salaire avait été augmenté et un studio meublé avait été mis à disposition gratuitement dans le bourg.Pour cet été, la mairie étudie toutes les possibilités. Elle accepterait un candidat pour juillet et un autre pour août. « Il faut apporter le maximum de souplesse pour trouver », ajoute Jean-François Bouchet. Les personnes intéressées peuvent contacter la mairie.

Un salaire de 1.800 euros et un hébergement gratuit

Au Bourg-d’Hem, il n’y a pas de souci cette année. Les deux maîtres-nageurs qui ont été recrutés l’an dernier reviennent en juillet et août. « Ils sont actuellement à Lacanau, précise le maire Robert Deschamps. Ils ont beaucoup apprécié notre région et notre commune. Nous leur avons offert des conditions salariales et de logement très satisfaisantes. »

La municipalité du Bourg-d’Hem a « cassé sa tirelire » l’an dernier. Elle a acheté un joli mobile-home avec deux chambres et a proposé un salaire de 1.800 euros nets par mois. Le logement a été installé au camping, au bord de l’eau. Il est gratuit pour les maîtres-nageurs.

Un métier en tension, comme les médecins

« Si on veut attirer des maîtres-nageurs ou des surveillants de baignade, c’est ce qu’il faut faire. Ce sont des métiers en tension, comme les médecins, constate le maire du Bourg-d’Hem. L’an dernier, à la fin du mois de mai, nous n’avions pas trouvé. Nous avions mis des annonces sur tous les sites. Le fait d’augmenter les salaires et d’offrir de bonnes conditions d’hébergement, ça a marché. »

Le couple de maîtres-nageurs diplômés a rendu un vrai service à la commune et aux environs. En plus de la surveillance de la plage, il a donné des cours de natation. « L’an dernier, trente-cinq enfants ont appris à nager grâce à eux », se réjouit le maire.

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Catherine Perrot