ASM Clermont : Lee, Moala, Yato, ces leaders qui ont répondu présents face à Pau
Face à Pau, l'ASM Clermont a renoué avec la victoire (31-28) dans le sillage de Fritz Lee, George Moala ou Peceli Yato. Des leaders qui ont été, ce samedi, à la hauteur de leur statut.
Les leaders de Clermont étaient attendus au tournant, ce samedi. À l’image de Fritz Lee, monumental, de George Moala, retrouvé, ou de Peceli Yato, sous son meilleur jour. Et, dans une moindre mesure, de Sébastien Bézy ou Benjamin Urdapilleta, ils ont répondu présents dans ce match.
« Nos meilleurs joueurs ne sont pas assez bons », avait regretté Christophe Urios lors de la récente période de vaches maigres. Pointés du doigt, notamment après le triste match nul concédé devant Oyonnax (15-15), il y a quinze jours, ceux qui sont censés mettre l’ASM dans le sens de la marche avaient des choses à se faire pardonner.
D’autant que ces tauliers étaient montés au créneau ces derniers jours lors de réunions avec le staff où les échanges ont été francs et directs, mais loyaux. Fritz Lee, que Christophe Urios a jugé utile de conforter dans son rôle de vice-capitaine, a été un des plus actifs ces derniers jours dans la remobilisation interne. Il a montré l’exemple en livrant une copie hors norme. L’international samoan, absent depuis trois semaines en raison d’une blessure à une cheville, a montré une fois de plus qu’il était indispensable.
Il s’est comporté en patron par le geste, avec une énorme activité récompensée par un essai en force, une inlassable activité dans le jeu au sol. Domaine dans lequel il a gratté un ballon (23e) et réalisé un contre-ruck déterminant sur la dernière action de la première période qui entraîne l’essai de Joris Jurand après la sirène.
Mais il s'est aussi comporté en patron par la parole, en recadrant ou encourageant sans cesse ses coéquipiers. Le Michelin a retenu son souffle quand sa cheville a nécessité des soins en milieu de première période (23e). Mais il a serré les dents et est resté sur le pré pour montrer la voie du succès avant de recevoir l’ovation des supporters à sa sortie en fin de match.
Moala, le perce-murailleGeorge Moala a eu droit aussi à une standing ovation à sa sortie. Le centre, qui était passé au travers dans les grandes largeurs contre Oyonnax, a été monstrueux, ce samedi. « J’avais vraiment à cœur de montrer autre chose. De montrer mon vrai visage en fait », souriait l’international tongien à l'issue du match. Avec 67 mètres gagnés balle en main, on a retrouvé le joueur perce-muraille qui parvient toujours à mettre son équipe dans le bon sens. Son association et sa complémentarité avec Julien Hériteau a également été une source de satisfaction.
Non retenu contre Oyonnax, transparent à La Rochelle, contre Toulouse et Bayonne, Peceli Yato restait sur des prestations insuffisantes, lui aussi. Le troisième ligne a signé un retour en force. Retour qui s’est traduit par un essai, mais aussi des charges dévastatrices qui ont fait des dégâts dans la défense béarnaise. Du Yato comme le Michelin, mais aussi sûrement Christophe Urios, aimerait voir plus souvent.
Didier Cros