La chasse au sanglier prolongée d'un mois dans le Puy-de-Dôme et l'Allier
Comme pour les autres gibiers, la chasse au sanglier aurait dû s’arrêter le 29 février dernier, mais vu leur nombre, elle se prolongera, comme dans l’Allier, jusqu’au 31 mars.
Les agriculteurs, mais aussi les golfeurs et tous ceux qui aiment les beaux terrains détestent les sangliers. Une bête qui retourne les sols avec son groin et cause chaque année de terribles dégâts, notamment dans les cultures sur des surfaces parfois importantes. Et depuis 2022, après une baisse des populations en 2020 et 2021, les sangliers prolifèrent. Dans le Puy-de-Dôme, les chasseurs en ont tué 4.450 lors de la dernière saison de chasse contre 3.378 la précédente, soit une augmentation de 34 %. Et ça ne suffit pas. Certaines zones connaissent une prolifération impressionnante : + 118 % dans le centre de la Limagne où l’on cultive le maïs qu’ils adorent. + 98 % dans le bas Livradois.
Les villes plus sûres !Les chasseurs sont le premier rempart contre les sangliers et le préfet a autorisé la fédération de chasse du Puy-de-Dôme à prolonger cette chasse d’un mois, jusqu’au 31 mars. « Une bonne mesure explique Dominique Busson, président de la Fédération départementale qui rappelle que ce sont des fédérations de chasse qui indemnisent les agriculteurs contre les dégâts du sanglier. Nous allons tenter de réguler cette prolifération, mais nous sommes en fin de saison. Les chasseurs sont plus âgés qu’avant et fatigués ».
Traque au sanglier dans le Val d'Allier
Et de nous préciser les raisons pour lesquelles les sangliers se rapprochent des villes : « Ce sont des bêtes très intelligentes. Elles savent qu’elles ne sont pas chassées près des villes. Elles se réfugient donc logiquement dans les zones où elles savent qu’elles seront moins tirées ». Arnaud Vernet