Viande salers croisée angus, pommes de terre, œufs bio : la Confédération paysanne tient son nouveau Salon à la ferme
Le Gaec du Puy Basset, à Carlat, est mis en avant cette année par la Confédération paysanne du Cantal. Le syndicat y tient, jeudi 7 mars, son quatrième « Salon à la ferme ». Une exploitation diversifiée qui vient d’opter pour le croisement salers angus.
Ils ont relevé le pari de la diversification et ils en parlent. À Carlat, ces deux frères élèvent des bovins salers croisés angus, cultivent des pommes de terre et ramassent leurs œufs bio. L’exploitation d’Hervé et de Simon Lacalmontie est montrée en exemple par la Confédération paysanne (un syndicat minoritaire à la chambre d’agriculture du Cantal) qui y organise, jeudi 7 mars, toute la journée, son « Salon à la ferme », sorte de postface locale au Salon international de l’agriculture.
En réservant ses broutards salers au traditionnel marché italien, Hervé Lacalmontie éprouvait une certaine « perte de sens » au quotidien. Selon lui, les prix ne dépendaient plus trop de la qualité de son travail, mais quasi exclusivement des cours du marché. À cela s’ajoutaient des considérations éthiques. « Être en bio et mettre ses veaux dans les camions » pour l’Italie, cela peut poser question.
Viande salers croisée angus et œufs bioAlors en 2020, l’éleveur a opéré « une bascule » dans son système d’exploitation. En diminuant le nombre de vêlages (55 à 30 par an), il a opté pour le croisement salers-angus rouge. « Deux races historiquement très proches », certifie Hervé Lacalmontie, qui a stoppé les broutards pour se concentrer sur la viande de bœuf finie. Dans l’objectif de mieux maîtriser son produit.
Dans cette nouvelle ferme du Cantal, les moutons cohabitent avec les arbres fruitiers
Voisine écossaise de la salers, l’angus rouge « est une race britannique très calme qui a beaucoup d’avantages », présente l’éleveur. Cette petite vache sans cornes a le mérite de particulièrement « bien valoriser l’herbe ».
Parallèlement, les deux frères Lacalmontie viennent aussi d’investir dans un atelier fermier de 500 poules, pondant des œufs bio écoulés dans plusieurs magasins locaux. Ils les nourrissent avec leurs céréales. « Notre grain est en grande partie produit sur la ferme », précise Hervé Lacalmontie, dont le Gaec s’étend sur 67 hectares entre Carlat et Arpajon-sur-Cère.
Jeudi 7 mars, de 9 heures à 16 heures, au lieu-dit « Puy Basset » à Carlat (Cantal). Ouvert à tous. Contact et renseignements au 04.71.43.30.50 ou par mail à confpay15@wanadoo.fr. À 9 heures, café suivi d’une table-ronde. À 11 heures, visite de la ferme. Repas paysan (10 €) à 12 h 30. Et à 14 heures, nouvelle table ronde.
Romain Blanc
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