Contrôlé ivre au volant à Charmeil, un chauffeur routier biélorusse écope d'une peine de cinq mois de prison

Ce jeudi 29 février, un transporteur de marchandises, a été condamné à trois mois de prison par le tribunal de Cusset. À cette peine s’ajoute la révocation d’un sursis de deux mois pour une précédente condamnation.

Mardi 27 février, en début d’après-midi, un homme de 47 ans d’origine biélorusse a causé un accident de la circulation au préjudice de la ville de Charmeil.Son camion de transport de marchandises s’est embourbé entre la chaussée et la piste cyclable.

 Le chauffeur routier, parti du Luxembourg pour gagner Lyon, a été contrôlé positif à l’alcool, avec 2,50 g d’alcool par litre de sang. Durant l’audience, le prévenu – qui a nécessité le concours d’une interprète – s’est montré repentant, faisant part de sa culpabilité pour avoir causé l’accident. Il a tenté de justifier sa prise d’alcool par des difficultés rencontrées dans sa vie personnelle. "Mon père est très malade. Il ne marche pas. Et moi, je pars souvent de la maison, pour un à deux mois. C’est difficile d’être loin", livre le chauffeur routier. Il a voulu donner une explication à la perte de contrôle de son véhicule, qui serait survenu durant le dépassement d’un autre poids lourd.

Déjà condamné pour des faits similaires

Dix mois plus tôt, il avait été condamné par le tribunal d’Amiens, à 8 mois de prison avec sursis, et l’interdiction de conduire sur le territoire national pendant cette durée. Il se trouve donc en état de récidive légale.

Le procureur, Éric Neveu, a fait valoir que ce père de deux enfants est "un professionnel de la route, et cela ne le met pas au-dessus de la réglementation.La prison avec sursis plane au-dessus de votre tête, et la peine ne peut être aménagée au vu des circonstances". Il a requis quatre mois de prison et la révocation de quatre mois de sursis, ainsi que l’interdiction de conduire pendant un an sur le territoire national et une amende de 100 €.

L’avocate de la défense, Me Cepero, a œuvré pour éviter à son client de la prison ferme, en soulignant qu’il n’avait jamais fait aucune victime, et qu’étant le seul à travailler pour sa famille, sa condamnation ferme mettrait en péril la vie de plusieurs personnes. Au total, le chauffeur a donc écopé de cinq mois de prison, avec maintien en détention, 100 € d’amende. Il devra également indemniser la mairie de Charmeil à hauteur de 4.568 €.

Au tribunal, Chloé Goigoux