Dans le Puy-de-Dôme, les besoins des Restos du Cœur n'ont jamais été aussi importants
Au géant Casino du Brézet comme dans 7.500 grandes surfaces et magasins de France, les troupes des Restos du Cœur sont prêtes. Ça n’est pas la première collecte des bénévoles. En revanche, les besoins n’ont jamais été aussi grands.
Du 1er au 3 mars, plus de 80.000 bénévoles des Restos du Cœur sont présents partout dans le département pour récolter des denrées alimentaires non périssables et des produits d’hygiène. Des produits indispensables pour que les personnes accueillies puissent bénéficier de repas. Rien de neuf finalement, sauf que jamais la détresse n’a été aussi grande. Y compris celle des Restos du Cœur qui viennent d’essuyer des années terribles. Car les besoins des Restos vont de pair avec ceux des plus démunis. Et avec l’inflation, la crise de l’énergie, les besoins n’ont jamais été aussi grands. Cette collecte d’hiver est donc très importante.
600 familles laissées sur le carreau !Chaque année, les dons en nature représentent la moitié des produits distribués, et cette collecte nationale permet, en seulement trois jours, de comptabiliser 12% de ces dons en nature. L’an dernier, la générosité des Français avait permis de recueillir 8.700 tonnes. Dans un contexte difficile, les Restos du Cœur en appellent à la plus grande mobilisation avec l’objectif de collecter cette fois-ci 9.000 tonnes de denrées non périssables et produits d’hygiène !
L’année dernière, l’inflation et la crise énergétique ont plongé les Restos du Cœur dans une situation inédite : 1,3 million de personnes accueillies et 171 millions de repas distribués, soit 30 millions de plus en un an. Avec une aggravation de la pauvreté : 38% des personnes accueillies n’ont plus un euro une fois leurs charges payées, tandis que 60% vivent avec moins de la moitié du seuil de pauvreté. Rappelons que dans le département, 9.950 familles accueillies et 2,1 millions de repas sont servis dans les centres locaux. Eh bien malheureusement, il faudrait que ça dure : 600 familles n’ont pas pu être secourues l’an dernier !
Arnaud Vernet