L'enfant était arrivée le nez en sang à l’école : un couple condamné à Tulle pour violences sur une fillette de 9 ans
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Un homme et une femme de 46 ans ont été jugés, mardi 27 février, au tribunal de Tulle pour violences entre conjoints, ainsi que violences sur la fille de la prévenue, âgée de 9 ans. Les deux quadragénaires ont été condamnés.
Un domicile familial fragilisé par un climat violent. La sonnette d’alarme a été tirée lorsque la fille de la prévenue est arrivée le nez en sang à l’école, car sa mère l’avait giflée pour avoir renversé son chocolat chaud le matin.
Un geste pas anodin, puisque la quadragénaire avait déjà "écrasé la tête de la victime dans son assiette de pâtes", précise la présidente d’audience. Son compagnon, également à la barre, avait donné des coups derrière la tête de la fillette. Un climat anxiogène ayant poussé la victime mineure à exprimer son envie de se "planter un couteau dans le cœur".
Le mis en cause n’a pas eu de mal à reconnaître les faits. En revanche, la prévenue a d’abord fait preuve de mauvaise foi. "Je ne la frappe pas, se défend-elle. Il n’y a jamais eu de violence." La mise en cause a tout de même fini par fondre en larmes et reconnaître les faits.
"Un parcours de vie cabossé"Son avocat a pour sa défense évoqué "un parcours de vie cabossé, avec un viol subi à l’âge de 8 ans et son beau-père qui s’est suicidé".
Le couple a également été jugé pour des violences réciproques. Plusieurs "disputes" avaient conduit les deux quadragénaires à se gifler et se mordre. Un climat de violence dû, entre autres, à une consommation excessive d’alcool et de cannabis. "Ils représentent un danger l’un pour l’autre", a estimé la procureure de la République, évoquant une "relation toxique", comme les substances retrouvées lors des perquisitions au domicile du couple.
Un an d'emprisonnement avec sursis probatoireSuivant l’essentiel des réquisitions, le tribunal les a condamnés à un an d’emprisonnement avec un sursis probatoire de deux ans, assorti d’une obligation de travailler et de se soigner, ainsi que d’une interdiction de se rendre au domicile de l’un et de l’autre. L’homme de 46 ans a également écopé de 70 heures de travail d’intérêt général. Sa compagne a été relaxée de l’infraction d’usage de stupéfiants et a pu conserver l’autorité parentale. Toutefois, la fillette victime restera vivre chez son père biologique.
Samuel Purdy