C'est quoi cette école de la deuxième chance qui va ouvrir ses portes en Creuse
![C'est quoi cette école de la deuxième chance qui va ouvrir ses portes en Creuse](http://www.lamontagne.fr/photoSRC/VVZTJ19dUTgIDAVOBQwd/l-ecole-de-la-deuxieme-chance_6730635.jpeg)
La première école de la deuxième chance de la Creuse va ouvrir ses portes le 4 mars prochain. L’objectif ? Mettre les jeunes en échec scolaire sur la voie de l’insertion.
Nous avons tous besoin d’une seconde chance dans la vie. Y compris dans son parcours scolaire. C’est en tout cas avec cette croyance que s’est monté, il y a 29 ans, le dispositif de l’école de la deuxième chance (E2C, N.D.L.R). Et dès mars, l’une d’entre elles va s’implanter sur le territoire creusois, à la maison de l’emploi et de la formation à La Souterraine.
Une école pas comme les autresSeulement, l’école de la deuxième chance, quèsaco ? En clair, ces établissements ont pour objectif de permettre aux jeunes sans qualification professionnelle de suivre une formation valorisante. Éric Auchapt, conseiller en formation professionnelle au Greta de la Creuse, le souligne :
Nous accueillons des jeunes de 16 à 25 sans diplômes ou avec un diplôme infra-baccalauréat. Nous les formons donc pour les remettre sur le chemin de l’emploi et les aidons à tracer leur avenir professionnel
Pour ce qui est de la Creuse, cette école de la deuxième chance va ouvrir ses portes le 4 mars prochain. Au programme de la “rentrée”, l’accueil des premiers élèves. Mais pas question ici de distribution de cahiers ou d’un emploi du temps cadré heure par heure.« Nous sommes loin des formations classiques “salle de classe, tableau noir, professeur”, assure Éric Auchapt. Les cinq premières semaines, il s’agira d’une phase d’intégration. » Les élèves passeront donc trois semaines en formation dans les locaux sostraniens de la E2C. Puis deux semaines de stage en entreprises.
Le but, c’est d’analyser les envies et les possibilités des personnes qui intègrent l’école de la deuxième chance. Au terme de ces cinq semaines, on établit avec eux un plan d’action et on le contractualise
Du reste, les adhérents de l’E2C suivront un ensemble de formations « liées au savoir être et à la responsabilisation » à la maison de l’emploi et de la formation de La Souterraine. Mais aussi des stages en entreprises. Toujours dans le but de confirmer un projet professionnel… Ou au contraire de l’infirmer. « Nous sommes partisans du “apprendre en faisant”, prêche le conseiller en formation professionnelle du Greta. Nous pensons que c’est en multipliant les expériences en conditions réelles que chacun sait à la fin vers quelle voie ils veulent se lancer. »
Quoi qu’il en soit, l’arrivée de ce dispositif dans le département est une bonne chose, Éric Auchapt en est persuadé. Et s’il suit le même chemin que ses autres homologues sur les autres territoires, il est voué à s’étendre et évoluer : « Avant l’ouverture, nous avons consulté et visité d’autres écoles de la deuxième chance dans d’autres départements. Et tous ont commencé avec un seul local, dans une ville. Puis ils ont fini par ouvrir de nouvelles antennes ».
« En tout, nous avons une dizaine de formateurs qui interviendront dans l’E2C »Selon Éric Auchapt, donc, la Creuse ne devrait pas déroger à la règle. Dans l’attente, il prévoit tout ce qu’il faut pour faire connaître le dispositif. Mais aussi pour préparer au mieux l’accueil des adhérents : « En tout, nous avons une dizaine de formateurs qui interviendront dans l’E2C. Ils sont très motivés et ravis de la liberté qui leur est donnée ».De quoi, par transmission, certainement ravir aussi les futurs élèves de ce dispositif de la seconde chance.
Léo Candas