Réseaux mobiles : d'importantes perturbations élucidées à Clermont-Ferrand
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L'Agence nationale des fréquences (ANFR) révèle avoir détecté et neutralisé un brouilleur de téléphone mobile qui a généré d'importantes perturbations, cet été, à Clermont-Ferrand.
Six policiers de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), cagoulés, casqués et armés de fusil d’assaut, qui gravissent les escaliers d’un immeuble de neuf étages, dans un quartier de Clermont-Ferrand. À l’origine de l’intervention de cette unité d’élite de la police : non pas une affaire de stupéfiants, encore moins de terrorisme, mais un simple boîtier électronique capable, à lui tout seul, d’occasionner de gros désordres sur la 4G, le wi-fi et le GPS.
Un mystérieux brouillageC’est l’Agence nationale des fréquences (ANFR) qui a révélé cette affaire peu banale, ce mercredi, sur son site internet. Le gendarme des ondes explique avoir été sollicité, cet été, par deux opérateurs mobiles différents, au sujet d’importantes et mystérieuses perturbations sur leurs réseaux, à Clermont-Ferrand et dans plusieurs communes voisines.
« Les premières analyses permirent d’identifier plus de 24 sites mobiles perturbés et ce, dans plusieurs bandes de fréquences et pour plusieurs technologies, dont la 3G et la 4G, qui étaient particulièrement impactées »,
« La perturbation provenait sans équivoque de Clermont-Ferrand. Il restait donc à localiser la source du brouillage, ce qui s’apparentait, dans cette ville de plus de 140.000 habitants, à chercher une aiguille dans une botte de foin ! »
LES ENQUÊTES DE L’ANFR - DÔME DE BROUILLAGE À CLERMONT-FERRAND
Deux enquêteurs spécialisés ont été dépêchés sur place. Sur le toit de leur véhicule laboratoire : un radiogoniomètre qui les a rapidement conduits jusqu’à la source du dysfonctionnement, dans un grand ensemble clermontois. Après avoir identifié plus clairement le fauteur de troubles, à savoir un brouilleur de téléphonie mobile, ils ont aussi pu, antenne directive à la main, repérer le logement où celui-ci se trouvait.
Dans le tiroir d'un meuble TVL’intervention de la BRI, menée avec des policiers clermontois, « après sollicitation du procureur de la République », s’est déroulée sans heurt, relate l’ANFR. Le brouilleur se trouvait dans le tiroir d’un meuble TV.
Absent au moment de l’intervention, le propriétaire expliquera plus tard avoir utilisé cet appareil pour empêcher ses voisins de se connecter en wi-fi sur sa box. Une justification qui a laissé les enquêteurs « pensifs ».
Des conséquences gravesLes brouilleurs d'ondes, interdits à la vente en France, sont souvent utilisés dans le cadre d’activité criminelle pour « neutraliser un système d’alarme sans fil » ou déverrouiller des portières de voiture actionnées par des clés électroniques.« Ils peuvent aussi empêcher des appels d’urgence », met en garde l’ANFR. Le Clermontois qui l’a utilisé, lui, avait potentiellement transformé tout son quartier en zone blanche !
Olivier Choruszko