À 17 ans, le Riomois Paul Bibaut va partir découvrir l'horlogerie suisse à vélo
À 17 ans, Paul Bibaut va entreprendre un voyage d’un mois en Suisse pour découvrir le monde de l’horlogerie grâce à la bourse Zellidja. Après avoir rejoint Besançon, le Riomois va parcourir quelque 1.000 km à vélo entre la France et le territoire helvète pour s’imprégner de ce qu’il espère être son futur métier.
C’est un mois d’août pas comme les autres que Paul Bibaut s’apprête à vivre. À quelques semaines de sa rentrée en terminale au lycée Pierre-Joël Bonté, le Riomois de 17 ans s’apprête à se lancer dans une drôle d’aventure grâce à l’obtention de la bourse Zellidja.
"C’est une bourse réservée aux 16-20 ans pour des projets qui doivent se dérouler à l’étranger durant au moins un mois, explique le jeune homme. L’objectif, c’est de monter un voyage avec un thème bien précis et moi, j’ai choisi l’horlogerie suisse."
Un projet qui aurait dû se faire l’été dernierUn projet visiblement cohérent puisque Paul Bibaut s’est vu attribuer 800 euros pour le réaliser. "C’est une discipline qui me plaît et qui me tient à cœur, souligne-t-il. Et grâce à cette aide financière, je vais pouvoir partir à la découverte de ce que j’espère être mon futur métier."
S’il avait déjà convaincu le jury de la bourse Zellidja de l’intérêt de son projet l’an dernier, la crise sanitaire l’a obligé à repousser son voyage à cet été. « L’idée, c’est que je mets mon vélo dans le train jusqu’à Besançon et une fois arrivé je prends la direction de Morteau à la frontière suisse, détaille le Riomois. Je vais d’abord aller à la rencontre d’horlogers installés en France puis je passerai en Suisse et j’irai ainsi d’horloger en horloger pour découvrir leur savoir-faire."
Dans le berceau de l'horlogerie suisseS’il a déjà quelques contacts avec des professionnels, Paul Bibaut compte bien laisser les rencontres qu’il va faire guider ses pas. "L’objectif, c’est de passer le plus de temps possible dans la vallée du Joux, le berceau de l’horlogerie suisse, prévoit-il. Dans l’idéal, j’aimerais que les horlogers que je rencontre puissent m’apprendre les bases du métier."
Bientôt en terminale option physique-chimie et sciences de l’ingénieur, Paul Bibaut entend profiter de ce voyage pour décider de son avenir. "J’aimerais faire de l’horlogerie mon métier, mais ce sera une toute première expérience et j’espère pouvoir me rendre compte de ce que c’est vraiment, insiste-t-il. Et décider si je me lance dans cette branche ou non. Ce sera aussi l’occasion de nouer des premiers contacts."
Entre 800 et 1.000 km à vélo en moins d’un moisS’il sait déjà que le départ de cette aventure est fixé au 2 août, Paul Bibaut n’a pas encore définitivement calé sa date de retour. "Ce qui est bien avec cette bourse, c’est qu’on garde une liberté totale d’organisation du voyage, apprécie le jeune homme. Au début, je voulais aller jusqu’en Suisse à vélo, mais ça aurait pris trop de temps. Si tout se passe comme je veux, je prévois de faire entre 800 et 1.000 km entre le moment où je descendrai du train à Besançon et celui où je prendrai celui du retour."
Entre-temps, Paul Bibaut espère pouvoir dormir chez l’habitant. "De préférence chez les horlogers que je vais rencontrer, sourit-il. Il y aura peut-être quelques nuits où je vais devoir faire du camping avec ma tente. C’est aussi ça, ce qui fait le charme de ce genre de projet : il faut être capable de s’adapter en toutes circonstances."
À son retour, Paul Bibaut devra livrer un retour d’expérience au jury de la bourse Zellidja. "La contrepartie, c’est de tenir un carnet de route, un carnet de comptes pour qu’ils voient à quoi a servi l’argent qu’ils donnent et un rapport de voyage, conclut le Riomois. Moi, je me suis engagé à faire une ou deux vidéos de quatre à cinq minutes pour présenter mon voyage et faire découvrir l’horlogerie. Ensuite, ces supports seront utilisés comme des exemples de projets pour les prochains candidats."
Nourredine Regaieg