Le constructeur présumé des guillotines ciblant des élus a été interpellé dans les Landes
Un homme de 50 ans, suspecté d'avoir fabriqué et installé dans des communes landaises trois guillotines factices portant les noms d'élus favorables à l'instauration du pass sanitaire, sera jugé en octobre pour « menace de mort à l'encontre d'un élu public », a annoncé vendredi le parquet de Mont-de-Marsan.
Il y a des symboles qu'on peut difficilement interpréter au second degré. Un habitant des Landes a été confondu par des images de vidéo-surveillance, alors qu'il installait une "guillotine" factice sur la place d'un village, en y associant des noms d'élus.
Après la découverte samedi de fausses guillotines à Saint-Sever, Samadet et Geaune, trois communes des Landes, l'exploitation d'images de vidéo-surveillance avaient montré un homme plaçant cet engin sur la place du marché de Saint-Sever à 22h10 et repartant après l'avoir photographié.
En bois et en cartonIdentifié et interpellé jeudi, ce Landais au casier judiciaire vierge a reconnu avoir « construit et déposé seul » ces engins « en bois et de carton ». Il voulait « alerter les maires concernés de la violation des libertés fondamentales par les décisions gouvernementales » de lutte contre l'épidémie de Covid-19.
Regrettant que le « symbole ait été mal perçu par les élus et les médias », il a dit n'avoir « jamais eu l'intention ni la conscience de menacer de mort les élus locaux ».
Interdit de manifestationIl a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'entrer en contact avec les victimes et de participer à une manifestation sur la voie publique, selon le parquet qui a précisé qu'il n'avait pas été établi que le suspect appartenait « à un collectif coordonné pour mener des actions similaires ».
Sur ces guillotines « étaient agrafés treize feuillets supportant les noms de 382 élus ayant signé une tribune de - soutien aux décisions liberticides du gouvernement- (SIC) publiée dans le Journal du dimanche le 18 juillet », a expliqué le parquet.
Une quatrième guillotine vite enlevée« Cette liste était accompagnée d'un tract intitulé -interdiction d'obligation de pass sanitaire et de vaccination-. Sur ces feuillets, huit noms de maire, dont un d'une commune landaise, étaient soulignés ».Une quatrième guillotine, déposée devant un magasin à Hagetmau (Landes), avait été découverte samedi au petit matin et immédiatement enlevée par des employés.
AFP