La Police nationale renonce à interpeller en pratiquant une « clé d'étranglement »
La « clé d'étranglement », technique policière d'interpellation controversée, notamment depuis le décès de Cédric Chouviat lors d'un contrôle en janvier 2020, est officiellement remplacée par trois nouvelles techniques.
L'abandon de cette technique d'interpellation controversée de la clé d'étranglement avait été annoncé en juin 2020 (bien juin) par l'ancien ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, mais elle restait toujours utilisée faute de directive sur de nouvelles pratiques.
Dans un courrier daté du vendredi 30 juillet adressé à tous les hauts responsables de la police, le directeur général de la police nationale Frédéric Veaux explique que le rapport de synthèse (confié l'été 2020 au patron de la police du Val-d'Oise Frédéric Lauze, N.D.L.R) avait constaté que la technique de la « clé d'étranglement » présentait « des risques ».
Trois nouvelles techniques d'interpellation« Il est donc décidé d'y renoncer définitivement », ajoute Frédéric Veaux, avant de détailler les trois techniques qui la remplaceront et seront dorénavant enseignées aux policiers. Il s'agit de « l'amener au sol par pivot », de « l'amener au sol par contrôle de demie épaule » et de « la maîtrise par contrôle de la tête ».
Ces nouvelles techniques sont basées sur « le principe de gradation de la force en fonction de la résistance de l'individu, en utilisant des méthodes d'amener au sol et de maîtrise sans avoir recours à une pression continue et prolongée au niveau du larynx », écrit le patron de la police. La clé « d'étranglement » avait été mise en cause dans affaire Chouviat, ce livreur mort à Paris en janvier 2020 après un contrôle, ce qui avait conduit le ministre de l'Intérieur d'alors à annoncer son abandon.
AFP