Pollution : Lactalis (Cantal) épinglé par l'État en raison de déchets non-conformes
Le ministère de la Transition écologique vient de placer sous « vigilance renforcée » l’usine de transformation laitière Lactalis de Riom-ès-Montagnes (Cantal) pour des rejets non conformes qu’elle déverse trop régulièrement.
« Treize sites industriels appartenant à six exploitants sont placés en vigilance renforcée » suite aux constats réalisés ces derniers mois par l’inspection des installations, a communiqué, ce mercredi 7 juillet, le ministère de la Transition écologique. Parmi eux Lactalis, dont l’usine de Riom-ès-Montagnes fait « encore l’objet d’incidents réguliers ou de non-conformités récurrentes ».
La vigilance renforcée, ça incite à faire attention
François Boisset, maire de la commune, estime que cette attention portée à l’entreprise n’est « pas une mauvaise chose » puisqu’elle conduit indéniablement à une plus grande rigueur. « Des investissements ont été réalisés, ils auraient même installé des détecteurs pour être alertés rapidement des défaillances… Même si on n’est jamais à l’abri d’un accident, la vigilance renforcée, ça incite à faire attention », considère-t-il.
Et d’ajouter : « Le problème a été révélé il y a plusieurs mois et cela avait remué beaucoup de monde, comme la société de pêche. La pollution est prise en compte et c’est une bonne chose qu’elle soit étroitement surveillée ».
La réponse de la société fromagèreDe son côté, la société fromagère Lactalis de Riom-ès-Montagnes, qui a récemment changé de direction, assure que les travaux ont été réalisés dans l’objectif de contrôler « la conformité des rejets aqueux ».
Ainsi, « des travaux de modernisation de la station d’épuration ont été finalisés en mars 2021, précise Valérie Le Chevillier, directrice de communication du groupe. Ces travaux permettent d’atteindre la conformité des rejets et ont été jugés satisfaisants par les services de la préfecture ».
Des travaux complémentaires « de sécurisation de l’ouvrage de clarification » seront néanmoins engagés d’ici la fin de l’année, pour être opérationnels en 2022.
Anna Modolo