« Un doux parfum de tolérance, de justice, d’ouverture vers l’autre » au centre Jules-Isaac de Clermont-Ferrand
La semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme a connu un temps fort, au centre culturel Jules-Isaac. Représentants de l’Etat, élus, religieux et professeurs ont uni leurs valeurs.
« Quand les nazis sont venus chercher mon père, je ne savais pas que je ne le reverrais plus jamais. » Le témoignage poignant du docteur Gilbert Serpin, enfant caché pendant la guerre, a ému l’assistance réunie dans l’ancienne synagogue de la rue des Quatre-Passeports à Clermont-Ferrand, dans le cadre de la semaine d’éducation contre le racisme et l’antisémitisme.
« La liberté religieuse doit l’emporter »Une parole essentielle que le préfet, Philippe Chopin, a saluée. « Je ressens aujourd’hui un doux parfum de tolérance, de justice, de dialogue, d’ouverture vers l’autre. Et c’est très agréable par les temps qui courent… L’État est là à travers l’Éducation nationale pour élever les enfants dans ces valeurs de fraternité, qui sont celles de la République. »
Une éducation érigée en gardienne contre toute forme de racisme et d’antisémitisme, c’était aussi le message du recteur, Karim Benmiloud.
« Le cœur de l’action de l’école, c’est d’élever à la diversité, de lutter contre la haine, le harcèlement. Une action que les enseignants dispensent au quotidien. »
Hôte de ce temps fort, Sabino Moustacchi, président fondateur du centre culturel Jules-Isaac a rappelé les diverses missions culturelles et pédagogiques de son établissement qui accueille de nombreux scolaires.Comme un symbole, Bernard Lochet, vicaire général de Clermont-Ferrand et Karim Djermani, secrétaire général de la grande mosquée de Clermont, ont délivré un message de tolérance. « Il faut savoir se rassembler autour de valeurs communes et fraternelles. La liberté religieuse doit l’emporter. On ne peut pas demander d’être reconnu si soi-même on ne reconnaît pas les autres », ont rappelé, de concert, les représentants religieux.
Carole Eon