L’église « jaune » se refait une beauté
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Puycapel. L'église jaune se refait une beauté. Après la rénovation de l'extérieur au début des années 2000, le chantier de rénovation de l'intérieur de l'église Saint-Médard, à Mourjou, a commencé en début d'année. « Il durera environ 9 mois », précise Jean-Louis Aymar, maître d'œuvre et patron éponyme de l'entreprise de maçonnerie qui assure la plus grosse partie des travaux. Une dépense financée par des subventions du Département (10.000 ) et la Dotation d'équipements des territoires ruraux (56.000 ). Le reste à charge pour la commune s'élevant à 99.000 .
« Sauver un patrimoine »« C'est une grosse dépense, admet le maire, François Danemans, mais c'est un projet qui a été envisagé dès 2015 par la commune de Mourjou. Il est donc tout à fait logique que la commune de Puycapel prenne le relais. »
Pourquoi Saint Médard ? Saint Médard (456-545) fût évêque de Noyon. Il est connu pour la générosité dont il fît preuve dès son jeune âge. Il offrit, par exemple, un des chevaux de son père Nestor à un cultivateur démuni dont le sien venait de mourir. Le père, sorti avec son fils sous la pluie battante, pour reprendre le cheval, aurait compris que l'enfant était protégé par Dieu quand il vît que Médard restait sec malgré le déluge et renonça. Il fût remercié en trouvant un nouveau cheval dans son écurie. C'est là peut-être l'origine du dicton qui veut que la pluie vienne 40 jours après la Saint-Médard L'église de Mourjou en possède des reliques.
Avec la loi de 1907 portant sur l'exercice public du culte, l'église, propriété de la commune, est mise à la disposition du clergé et des fidèles. L'accord de ces affectataires est requis avant d'effectuer des travaux de mise en valeur de l'édifice. L'abbé Pascal Poirier, curé, a insisté pour que l'avis des paroissiens soit pris par la commission diocésaine d'art sacré : « Les pierres d'une église sont vivantes de l'histoire locale qui est à respecter. » Les travaux ont permis de rouvrir le passage entre la nef et la chapelle de la Vierge ainsi qu'une niche dans le mur à hauteur de l'autel. Leur utilité s'est perdue
Laëtitia Bastien, vitrailliste à Badailhac, est chargée de la restauration des vitraux : « Il est difficile, malgré l'expérience, de savoir combien de temps prend cette restauration. Démontage, nettoyage, recollement, voire remplacement, comportent bien des aléas. Mais il s'agit de sauver un patrimoine, et la passion l'emporte ».