James Batemon (JAVCM) n’a pas encore tout montré
Toutes deux bordent une rivière. Leur population est sensiblement la même. Mais la comparaison s’arrête là. À écouter James Batemon, Ogre, la cité lettone qui longe le cours d’eau du même nom et Vichy, son nouveau port d’attache au bord de l’Allier, n’ont rien de comparable.
Venu du championnat de Lettonie/Estonie, où il s’est fait remarquer la saison dernière en devenant MVP du championnat pour sa première expérience européenne, le meneur américain confie être entré dans une autre dimension. Et pas seulement parce que la ville thermale est plus agréable à vivre que la cité balte.Batemon présente actuellement des statitisques proches de celles de l'année dernière avec 17,6 points, 3,4 passes décisives.
« La Pro B est plus dure. Les équipes sont plus fortes », assure le natif de Milwaukee, dans le Wisconsin, où habitent sa famille et sa petite amie.
Le challenge sportif est plus relevé ? Cela n’a pas empêché James Batemon de flirter avec les statistiques de la saison dernière (17,6 points, 3,4 passes décisives).
En seulement 7 matchs, le meneur de la JA Vichy-Clermont Métropole (JAVCM) s’est fait un nom dans le championnat français. Onzième scoreur de Pro B (15,7 points de moyenne), le joueur de 25 ans a déjà montré qu’il avait les épaules pour prendre les clés du jeu lorsque le match est indécis.
« On peut encore attendre plus de lui »L’intéressé est pourtant persuadé qu’il n’a pas tout montré. « Il est encore tôt dans la saison. Je n’ai pas atteint mon maximum. Je peux scorer davantage, améliorer ma complicité avec mes coéquipiers », annonce l’Américain.
« James est déjà performant. Mais il a encore une marge de progression, dans le leadership, dans certaines prises de décisions. On peut attendre encore plus de lui », appuie son coach, Guillaume Vizade, satisfait du rendement de son meneur dont il loue le professionnalisme.
Très à l’écoute, irréprochable dans le travail, James Batemon n’est pas du genre à pousser un coup de gueule sur le parquet.James Batemon domine Andell Cumberbatch, l’ancien joueur de la JAVCM, revenu au PierreCoulon sous les couleurs de Nancy. PHOTO VICTORIA PULIDO
Capable de dunker avec son mètre 85, le joueur préfère s’imposer par ses drives ou sa qualité de shoot (53,1 % à 3 points). Moins en vue lors du dernier match contre Nancy, James Batemon confie avoir eu du mal à revenir après avoir contracté le Covid-19.
« Maintenant, je me sens bien », assure celui qui va devenir papa en mars pour la première fois. En attendant cet heureux événement familial pour lequel il traversera l’Atlantique, James Batemon est concentré sur le déplacement à Souffelweyersheim. « C’est un match qui peut nous faire décoller pour le reste de la saison ».
Olivier Rezel