Dun-le-Palestel (Creuse) va renouer avec la tradition des concours hippiques
Une réunion d’information est organisée vendredi 22 novembre (19 heures) à Dun-le-Palestel. L’association des Amis du haras de la Châtaignière présentera un projet ambitieux : elle organise un grand concours hippique l’été prochain. L’événement devrait attirer des passionnés de chevaux de toute la France et même de l’étranger.
Passionnée par les pur-sang arabes depuis plus de 30 ans, Katell Lucas ne ménage pas ses efforts pour mettre en avant cette race qu’elle affectionne tant.
« Le cheval arabe est polyvalent : il est beau, fonctionnel, on peut le monter, faire du sport, de l’endurance… Surtout, il a un relationnel très fort avec l’être humain. C’est sans doute dû à son histoire : il a été cheval de guerre, cheval de Bédouin, compagnon de chasse », raconte l’éleveuse, qui a racheté il y a quatre ans le haras de la Châtaignière à Dun-le-Palestel.
Des pur-sang arabes de toute l’Europe attendus à DunPar le biais de l’association des Amis du haras de la Châtaignière, elle organise un concours hippique les 18 et 19 juillet 2020, ouvert aux chevaux pur-sang arabes ou à tout anglo-arabe ou demi-sang arabe. « Il faut un minimum de 25 % de sang arabe », précise Loïc Boulay, président de l’association, qui est par ailleurs présentateur (il présente les chevaux sur le terrain lors des concours) et entraîneur au haras de Dun.
L’événement sera réservé aux amateurs, avec trois niveaux (novice, amateur, expérimenté) et différentes épreuves (show, trail, western…).
Katell Lucas et Loïc Boulay ont été sollicités par les organisateurs de « The Aljassimya amateur challenge », qu’ils ont rencontrés lors d’un concours en Normandie au mois de juin. « C’est une écurie du Qatar qui a lancé ce concours, explique l’éleveuse. Elle sponsorise en partie l’événement. Elle nous a demandé si ça nous intéressait d’organiser une manche de ce challenge dans notre région. »
Une ambiance décontractéeDes propriétaires de chevaux de toute la France et même d’Europe devraient venir concourir l’été prochain à Dun-le-Palestel. « Il y a une ambiance sympa dans ce type de concours. Les gens sont là pour se faire plaisir, indique Katell Lucas. Il y a déjà pas mal de gens intéressés, au niveau local et de plus loin. Des propriétaires de chevaux de Carcassonne, de Lorraine et même des Hollandais ont pris contact avec nous. »
Dun-le-Palestel va donc renouer l’été prochain avec l’ambiance des compétitions hippiques. « Avant, le concours d’obstacles de Dun avait une grosse renommée au niveau national, rappelle l’éleveuse. Depuis que nous avons repris le haras, c’est la première fois que nous organisons une compétition. C’est une aventure sympa ! » Le grand public pourra venir admirer le spectacle et les chevaux. « Ça sera une belle fête du cheval », ajoute-t-elle.
Réunion d'information ouverte à tousEn attendant le mois de juillet, une réunion d’information est prévue vendredi 22 novembre, le soir, à Dun. Propriétaires de chevaux, élus et habitants sont les bienvenus. La mairie soutient les organisateurs de l’événement. Elle a accepté de mettre à disposition le terrain de rugby pour la compétition. « On sent qu’il y a un engouement autour de nous au niveau local. Ça fait plaisir », sourient Katell et Loïc. Les hôteliers et les restaurateurs du secteur devraient également profiter de l’événement.
Des stages pour apprendre à préparer les chevaux avant le concours devraient être organisés prochainement au haras de la Châtaignière.
Pratique. Réunion d’information sur l’événement hippique vendredi 22 novembre à 19 heures à la salle de loisirs, place Philippe Daulny, à Dun-le-Palestel. Ouvert à tous. Contact : 06.08.63.72.63.
Le haras de Dun, une référence pour les pur-sangLe haras de la Châtaignière (Dun-le-Palestel) est devenu une référence pour l’élevage et la reproduction des pur-sang arabes. Il compte une cinquantaine de chevaux (essentiellement des pur-sang), dont six étalons pour la reproduction. Il fait également de l’insémination artificielle pour les juments de toutes races. Élevage et reproduction Concernant l’élevage, Katell Lucas vend ses chevaux en France et à l’étranger (Maroc, Tunisie, Algérie, Côte d’Ivoire, Sénégal, Dubaï, Irlande). « Nous avons une sélection, une génétique qui les intéresse, indique-t-elle. Ça permet d’apporter du sang neuf. En Côte d’Ivoire, les premiers chevaux arabes qui sont arrivés sur le territoire venaient d’ici ! Nous avons aussi été contactés par la Libye, pour amener de nouvelles souches. » Le haras de la Châtaignière a également un centre d’entraînement avec des chevaux en pension. Les chevaux de Dun s’illustrent dans des concours internationaux comme ça a été le cas en octobre au Maroc.
Catherine Perrot