Pourquoi les manipulateurs radios sont-ils en grève, ce jeudi 21 novembre, au centre hospitalier de Montluçon ?
Les manipulateurs radios du centre hospitalier de Montluçon sont en grève ce jeudi 21 novembre. Installés toute la journée dans le hall de l'établissement, ils répondent à une mobilisation nationale tout en portant des revendications locales.
Plus d'une dizaine de manipulateurs radios du centre hospitalier de Montluçon s'est installée dans le hall de l'établissement depuis ce matin, jeudi 21 novembre.
L'objectif : porter des revendications nationales mais aussi locales. « On se rend compte que nous sommes les oubliés du système, alors que la radiologie est un des piliers de l'hôpital, lance une professionnelle. On parle souvent des difficultés des infirmiers, du personnel des urgences, des aides-soignants... Mais nous connaissons aussi des difficultés et nous travaillons aussi 24 heures sur 24, sept jours sur sept. »
Des « oubliés du système »Face à ce constat, les manipulateurs radios montluçonnais ont répondu à un appel national à la mobilisation. « Ce qui a déclenché le mouvement, c'est la non attribution de la prime Buzyn. Ça a été l'élément déclencheur. » Une prime accordée au personnel des urgences et dont les manipulateurs radios voudraient bénéficier.
Mais leurs revendications nationales ne s'arrêtent pas là. « Nous voulons une reconnaissance de notre travail. » C'est-à-dire notamment une augmentation de leur rémunération de 300 euros, une reconnaissance de la pénibilité et de l'exposition aux risques liés aux rayonnements ionisants, une protection des femmes enceintes dans les services de radiologie, des embauches directement en CDI dans le privé et en tant que stagiaire dans le public, ou encore une qualification au grade de licence pour tous les manipulateurs radios.
Des revendications locales« Cela s'accompagne de revendications locales », explique Mélanie Diat, manipulatrice radio contractuelle à Montluçon. À savoir la rémunération des CDD en tant que manipulateur radio et non comme agent des services hospitaliers, une stagiairisation avant 1.000 jours, une réfection des locaux et la création d'une deuxième chambre d'astreinte, l'obtention d'un poste de brancardier et de secrétaire pour le service.
« La direction est passée nous voir, nous verrons ce que cela va donner. »
Laura Morel