Des taxis gratuits pour les victimes de violences conjugales dans le Puy-de-Dôme
Jeudi, une convention a été signée par vingt compagnies de taxi pour transporter les victimes de violences conjugales dans le Puy-de-Dôme. Une des décisions annoncées dans le cadre du Grenelle des violences conjugales.
« On ne fait pas disparaître les violences conjugales, mais on résout un problème matériel qui se pose aux femmes. Une réponse concrète et immédiate. » Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc, préfète du Puy-de-Dôme, ne se berce pas d’illusions, mais ne cache pas non plus sa fierté de voir les choses avancer.
Depuis jeudi, donc, les femmes victimes de violences conjugales pourront être transportées pour leurs rendez-vous au tribunal, à l’hôpital, en hébergement de refuge… par des taxis. Concrètement, ce ne sont pas les femmes qui appellent les taxis, mais les prescripteurs (police, gendarmes, travailleurs sociaux, 115, CCAS, maires, justice, AVEC63 et professionnels de santé). L’État investit 15.000 € par an dans ce dispositif dans le Puy-de-Dôme. Les chauffeurs sont réglés sous forme de bons. Les passagères n’ont évidemment rien à avancer.
« Je suis à Ambert, on est à 1 h 30 de Clermont. On va pouvoir vraiment aider ces femmes », avance l’un.
Comme beaucoup ici, j’ai, dans ma vie, été touché personnellement par ce problème. Ma seule peur, c’est de ne pas être disponible quand on m’appelle
Les outils mis en place par l'État dans le Puy-de-Dôme pour lutter contre la violences faite aux femmes, sur le site de la préfecture.
Pour l’instant, aucune formation spécifique n’a été dispensée aux chauffeurs. Elle est envisagée seulement.
« On transporte déjà des malades régulièrement. Et on travaille avec un public très varié toute l’année. On sait s’adapter »
Le dispositif est déjà en place dans l’Allier, depuis avril. Il avait été utilisé trois fois dans les deux premiers mois.
Simon Antony