La FDSEA 63 n’est pas opposée aux menus végétariens dans les cantines scolaires mais elle reste vigilante (Puy-de-Dôme)
Depuis le 1er novembre, les cantines scolaires doivent proposer un menu végétarien par semaine. La FDSEA 63 n’y est pas opposée mais elle reste vigilante.
Si le menu végétarien a provoqué une levée de boucliers dans le Cantal ou au dernier concours charolais de Saint-Gervais-d’Auvergne, la FDSEA du Puy-de-Dôme est plus mesurée.
Élue à la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme et membre de la FDSEA 63, Angélique Delaire pointe trois données essentielles.
« Ce n’est pas une nouveauté »« Cette loi entérine ce qui se fait déjà dans beaucoup de cantines. Ce n’est pas une nouveauté », indique l’éleveuse de bovins qui réside à Augerolles, à une vingtaine de kilomètres de Thiers.
« Les menus des cantines sont élaborés suivant une réglementation qui en définit la composition pour assurer l’équilibre et la diversité des repas servis aux enfants dans les écoles. On n’est pas opposé à ce que les enfants aient un menu végétarien en sachant qu’il s’inclut dans une suite de menus où on a de la viande, du poisson etc. »
« Faisons plutôt attention à la provenance des produits et à leur qualité »« Quand on parle du menu végétarien, qui est un repas sur cinq, on ne parle pas du reste… Ce n’est pas le menu végétarien qui empêchera le gaspillage alimentaire. Si on veillait à l’origine des produits, si on proposait aux enfants des produits de meilleure qualité avec une bonne préparation pour des plats savoureux, il y aurait sûrement moins de gaspillage », selon l’agricultrice.
« Attention, on ne veut pas que ça dérive en un repas végétalien ou végan »Pour Angélique Delaire, « un repas végétarien, c’est oui, mais ça ne veut pas dire un repas sans protéines animales. Un menu végétarien peut aussi être à base de laitages et d’œufs. Il ne faut pas que ça dévie en repas végétalien ou végan. Là, on est contre ».
Propos reccueillis par Maud Turcan