Le HBCAM 63 attaque une nouvelle préparation
Après une courte pause, le HBCAM 63 a retrouvé l’entraînement depuis le début de cette semaine. Jamal El Kabouss, l’entraîneur, fait le point au moment d’entamer une nouvelle préparation afin de bien aborder la seconde partie de saison de janvier à mai.
Vous êtes dans les clous en occupant la quatrième place provisoire à la trêve internationale. Dans quel état avez-vous terminé cette première partie de championnat de D2 féminine ?
« Cela a été très dur. Nous avons tout d’abord un problème numérique, il nous manque des joueuses pour être totalement compétitif. Derrière, il y a aussi un niveau de jeu qui est intense. Nous évoluons dans une poule qui est assez dense également et physiquement c’est très costaud. On a pris la température de la Division 2 féminine. On connaît et on sait désormais à quoi s’attendre chaque week-end. On a un match référence maintenant, on sait quelles exigences il faut se mettre pour être performant ».
Après quelques jours de coupure, vous avez repris l’entraînement. Quel est le programme des semaines à venir ?
« On entame une nouvelle préparation en vue de la seconde partie de saison qui ira de janvier à mai, avec toujours dans notre ligne de mire la qualification pour les play-offs. On a coupé le handball durant une semaine mais les joueuses avaient la possibilité de faire du physique. Elles avaient les soins obligatoires chez le kiné et l’ostéo. Lundi soir, le groupe a repris sans les internationales portugaises qui sont avec leur sélection. On est sur un rythme classique et on travaille aussi avec l’équipe de N2 qui joue en championnat contre Beauvallon.
A l'image de ce duel livré par Marie-Charlotte Rittore, pivot du HBCAM 63, la D2 féminine demande une grosse présence physique et de l'intensité dans les affrontements directs.
On repart ensuite sur deux semaines pleines où cela va piquer un peu plus avec deux séances par jour : du physique le matin et du handball en fin d’après-midi. Le groupe sera en vacances du 14 au 26 décembre. On se retrouvera ensuite le 27 décembre, avant de partir en stage du 30 décembre au 4 janvier si possible en Gironde car on reprend le championnat le 4 janvier à Bègles. On veut être directement sur place pour ne pas subir les retours des vacances. On essaye aussi de trouver la bonne date pour disputer un match de préparation contre Vaulx-en-Velin ».
Puni sur jeu rapideSur quels points l’équipe doit-elle travailler pour gagner en performance et monter en puissance sur la seconde partie de la saison ?
« On manque encore de qualité et d’activité dans le domaine offensif. Les chiffres sont aussi trompeurs. On a la troisième attaque, mais on ne marque pas tant que cela. On n’a pas un bon ratio sur le nombre d’attaques réalisées et celui des buts marqués. On pourrait inscrire davantage de buts. Nos échecs se transforment en contres ou en montées de balle et sur le jeu rapide on est souvent puni par nos adversaires.
De mémoire, on est à 40 % d’efficacité en attaque placée et on seulement à 30 % d’efficacité sur le repli, les engagements rapides, les montées ou les contres. Ce qui est ironique, c’est que notre défense placée est à 70 % de réussite. On est en difficulté dans le domaine du jeu sur le grand espace aussi bien en défense qu’en attaque. On a trop d’échecs dans les duels avec la gardienne. Cette saison, on subit davantage le jeu qui faisait notre force par le passé et c’est là qu’il faut être plus costaud. On a réussi à le faire contre Celles-sur-Belle durant 55 minutes, mais dans les cinq dernières on rate des ballons ».
L'entraîneur doit composer avec un groupe réduit et aussi respecter le critère des JIPES. Il a des pistes pour faire évoluer son groupe, mais c'est compliqué et surtout cela doit être en cohérence avec les moyens du club. Photo Franck Boileau
« On a des pistes, mais c’est très compliqué »Vous parliez d’un groupe restreint sur le plan numérique et vous êtes également contraint par le critère JIPES (*). Ce groupe va évoluer durant la trêve internationale ?
« J’espère, mais il faut voir avec les possibilités. Aujourd’hui, ce serait aller chercher une fille qui n’a pas beaucoup de temps de jeu en D1 pour renforcer ce groupe, mais il faut être en cohérence avec nos moyens. On a des pistes, je discute et j’appelle, mais c’est très compliqué. On arrive à faire des résultats avec un groupe limité en nombre, mais numériquement une ou deux joueuses nous feraient beaucoup de bien. En sachant que July Mouton reviendra de blessure en février elle sera un peu notre recrue hivernale, mais il nous faudrait un élément sur le côté droit de préférence ».
Quelles sont vos attentes sur cette deuxième phase ?
« C’est toujours la qualification pour les play-offs. On est quatrième et les quatre premiers se qualifient. Maintenant, il faut réussir le mois de janvier avec quatre matchs à gagner. On va d’abord se concentrer sur les deux premières rencontres à Bègles et contre Le Pouzin et voir ce qui se passe à côté. Nous, on a déjà joué Plan-de-Cuques et Celles-sur-Belle et maintenant c’est au tour de nos concurrents de les affronter. On est dans le positif, car on est à égalité avec nos adversaires alors qu’on a disputé nos matchs face aux deux premiers ».
Jean-François Nunez
(*) Le HBCAM 63 ne peut aligner que trois non JIPES par match (Joueuses issues du parcours d’excellence sportive, des joueuses formées en France, en pôle ou dans un centre de formation), alors qu’il en compte cinq dans son effectif (Ferreira, Guilabert Segura, Morgado, Ngoulou, Sousa).