Le recyclage des mégots de cigarettes commencera en 2020 à Moulins (Allier)
Le projet de collecte et de recyclage des mégots avance à grand pas à Moulins. Cinq collecteurs seront installés début 2020. Ils sont en cours de fabrication par des élèves du lycée professionnel Jean-Monnet.
Un petit mégot par terre. Pas de quoi en faire un foin?? Sauf que l’amas de mégots dans les égouts cause une pollution difficile à traiter. C’est pourquoi, partout en France, leur collecte et leur recyclage s’organisent.
À Moulins, une vingtaine de personnes portent ce projet, au sein d’un groupe intergénérationnel formé de jeunes du Service d’accompagnement et d’insertion (SAI) de l’IME du Reray et de seniors du Centre communal d’action sociale de Moulins (CCAS).
« Nous nous réunissons une ou deux fois par mois », expliquent Tristan Lebigue et Thibault Volat, les référents des deux structures. Ce sont eux qui ont eu l’idée de contacter le lycée professionnel Jean-Monnet pour la partie technique.
Cinq collecteurs sont en cours de fabrication par douze élèves de terminale en CAP ferronnerie et métallerie, au lycée d’Yzeure.
« Ces cinq collecteurs vont demander une trentaine d’heures de travail aux douze élèves », détaille leur professeur, Sylvain Bernadat. Les élèves ferronniers et/ou métalliers réalisent une dizaine de projets sur commande par an (voir ci-contre).
Trois emplacements de collecte connusLes cinq collecteurs seront installés début 2020. Trois emplacements sont connus : le commissariat, l’hôpital et le conseil départemental.
« D’autres collecteurs seront fabriqués, car nous recevons beaucoup de demandes. C’est une bonne nouvelle mais la production dépend de la disponibilité des élèves de Jean-Monnet », précisent Thibault Volat et Tristan Lebigue.
Les mégots collectés seront traités par la seule usine de recyclage existante en France, située à Brest, et nommée MéGo. Un séjour de cohésion du groupe intergénérationnel moulinois a permis de visiter cette usine l’an dernier.
Stéphanie Ména
Cette année, les élèves en ferronnerie et métallerie de Jean-Monnet fabriqueront aussi les trophées que le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) donnera à ses partenaires.« Entre sept et huit projets de particuliers seront aussi menés à bien », calcule Sylvain Bernadat. Pour ces réalisations moins chères que celles d’un artisan, mais pouvant présenter des imperfections, le délai d’attente est de deux ans.Les élèves en ferronnerie d’art prennent aussi le temps de fabriquer de plus petits objets, que l’on peut voir et acheter lors du marché de Noël d’Yzeure, du jeudi 12 au dimanche 15 décembre cette année.