Encore trois brebis tuées à la station du Lioran (Cantal)
Après celle du mois de juillet, le troupeau de brebis en estive au Lioran (Cantal) a été victime d'une nouvelle attaque, ce mercredi 25 septembre. Trois bêtes ont été découvertes mortes sur la prairie des Sagnes, une quatrième a été blessée.
C’est le personnel de la station du Lioran qui a découvert trois brebis mortes, mercredi 25 septembre, tôt le matin, et a alerté la bergère. « J’ai eu peur pour les autres », confie Julie Ginhoux devant les trois cadavres jonchant la prairie des Sagnes. Ces bêtes faisaient partie du troupeau, issu de la transhumance entre vallée du Lot et volcan du Cantal, qu’elle avait parqué mardi dans la soiréer, en haut de la piste du Remberter.La jeune femme s’est empressée de grimper là où elle avait laissé ces brebis qui ont passé tout l’été, sur les estives du Lioran. « Elles n’avaient pas bougé mais elles étaient debout ! » Rassurée dans un premier temps, elle en trouvera une, un peu plus tard, blessée au cou et à la cuisse au milieu du cheptel.
Le loup derrière cette nouvelle attaque ?Président de l’association ovine du puy Mary et des monts du Cantal, qui orchestre cette transhumance, Yannick Champaix n’attend pas le verdict des expertises, réalisées par les agents de l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage), ce mercredi, pour se prononcer. « Il y a une grosse probabilité que ce soit le loup », assure l’éleveur cantalien, propriétaire de deux bêtes mortes, la troisième venant d’un élevage du Lot.
Une brebis tuée sur l'estive de la station du Lioran (juillet 2019)
Depuis l’attaque du mois de juillet qui avait déjà coûté la vie à une brebis, il craignait une nouvelle attaque. Alors pour stopper les dégâts, lui et les autres éleveurs ont envisagé de renvoyer dans la journée, les animaux dans les exploitations du Cantal et du Lot. Mais faute de transporteurs disponibles, ils vont attendre lundi, date officielle de la fin de cette estive.
Une surveillance rapprochéeEn attendant, la bergère a rassemblé toutes les bêtes sur la prairie des Sagnes pour les surveiller de près, jour et nuit, jusqu’à lundi. « Je vais me lever plusieurs fois. C’est stressant, je n’ai pas envie de retrouver d’autres bêtes tuées… »Si Yannick Champaix vit également dans l’angoisse, il s’interroge déjà pour l’année prochaine. « On ne pourra pas continuer comme ça. La transhumance au Lioran n’est pas remise en cause mais il va falloir réfléchir à des solutions pour protéger le troupeau. »