Les clients montluçonnais de Thomas Cook en quête de réponses
Ce lundi 23 septembre, Thomas Cook Royaume-Uni a annoncé être en faillite, avec des conséquences en termes d'emploi et de gestion de milliers de clients. A Montluçon, ils sont venus chercher des réponses auprès de l'agence locale.
Fermée exceptionnellement pour cause de réunion téléphonique jusqu'à 15 heures, puis jusqu'à 15 h 30, l'agence Thomas Cook de Montluçon a finalement accueilli à partir de 15 h 20, ce lundi 23 septembre, la dizaine de personnes qui attendaient devant les locaux du boulevard de Courtais, suite à la faillite annoncée par la filiale du Royaume-Uni le matin-même.
Au cas par casLaurine et Laurane sont sorties rassurées. Les deux amies, qui avaient réservé billets d'avion et hôtel via l'agence montluçonnaise pour un voyage à Vienne (Autriche) du 12 au 16 octobre, s'attendaient à recevoir les modalités de remboursement. Elles pourront finalement partir. "Elles (les deux employées, N.D.L.R) nous ont expliqué que cela dépendait des prestataires, qu'on avait nos carnets de voyage", explique Laurine. "Et ma soeur va pouvoir rentrer de l'Île Maurice !", ajoute Laurane.
On nous a expliqué que soit on annulait, soit on payait le restant à une autre compagnie
Cette dernière était chargée de prendre des informations pour sa soeur, en voyage de noces dans l'Océan indien. Le retour, prévu mercredi 25 septembre, est maintenu. "Je vais lui écrire sur Messenger. Elle n'a pas de réseau là-bas, elle ne peut pas appeler pour se renseigner."
Annabelle aussi est chargée de mission : "Mon père pourra partir demain (mardi 24 septembre, N.D.L.R) à Agadir (Maroc), une semaine. Ma mère aussi, fin novembre." La jeune femme n'a pas tout compris, mais l'essentiel, c'est que ses parents "partent".
Melissa et Marie ont déjà versé environ 1.500 euros chacune pour un séjour de deux semaines all inclusive au Mexique en janvier. Il leur restait encore 900 euros chacune à débourser. "On nous a expliqué que soit on annulait, soit on payait le restant à une autre compagnie", dans le cas où Thomas Cook France, qui n'est pas encore en cessation de paiement, fermerait. Elles n'ont pas hésité : "On part !" Quant aux emplois locaux en jeu, les deux salariées "n'en savent pas plus", rapporte Melissa et Marie.
Pas de communication de Thomas CookLaurine relativise : "Il n'y a pas d'énervement de notre part. Il y a quand même des gens qui perdront leur emploi." Toute la matinée, les deux employées, qui ne peuvent pas communiquer, ont répondu aux appels de clients. Contactée par courriel, la direction nationale n'a pour l'heure pas donné suite à notre demande d'informations.
Seher Turkmenseher.turkmen@centrefrance.com