Plus de 20 kilos de déchets ramassés à Thiers pour la journée mondiale du nettoyage de la planète
Malgré une participation en demi-teinte, une dynamique en faveur d’une ville de Thiers (Puy-de-Dôme) moins sale a été lancée, samedi 21 septembre.
Si vous ne le savez pas encore, le ramassage des déchets qui jonchent les rues et les espaces verts, c’est tendance. Du #1dechetparjour lancé en 2015 à Marseille au #Trashtagchallenge devenu viral à l’automne dernier, les initiatives écocitoyennes fleurissent ces dernières années, notamment sur les réseaux sociaux.Depuis 2018, le nettoyage de la planète a même sa journée mondiale, initiée par une ONG estonienne. L’an dernier, en France, 200.000 personnes auraient ramassé à cette occasion 660 tonnes de déchets. Une foule que les Thiernois sont venus grossir, samedi 21 septembre, en participant à deux initiatives.
Une poubelle encore à moitié pleineAvec, à chaque fois, un succès mitigé pour cause de calendrier chargé. Ils n’étaient ainsi qu’une poignée de volontaires à avoir répondu à l’appel matinal lancé par Ornella Lajoux, de la boutique Vrac ô gramme, pour nettoyer le parking de la Foire au Pré.
« Le problème, c’est qu’il y a en même temps la Coupe du Monde [de rugby, avec le premier match des Français, NDLR],et la vente de livres de la médiathèquejuste à côté. »
Raymond
La petite dizaine de participants réunis à la Foire au Pré ont toutefois ramassé dans la matinée quatre sacs, soit au total 220 litres de déchets, pour beaucoup issus de la fête du week-end dernier : pailles, cadavres de ballons de baudruche mais aussi emballages plastiques ou canettes.
Du côté des Molles-Cizolles, c’est le conseil citoyen qui avait donné rendez-vous aux habitants pour nettoyer le quartier, avec le soutien de la Ville de Thiers, de l’Ophis et de l’association Acti(vie)tés. Si des opérations du même type ont été régulièrement menées ces dernières années, l’idée était de lancer cette fois une dynamique plus large en se greffant à la journée mondiale. « La Ville sert d’appui, on fournit les gants et les sacs », précisait Sylvie Roques, coordonnatrice “Gestion urbaine et sociale de proximité” à Thiers.
L’idée, c’est ensuite de lancer un défi de quartier en quartier et d’essaimer. C’est une activité qui ne coûte que de l’huile de coude.
19,8 kilos de déchets ramassésLà encore, Ana-Maria Biagini, la présidente du conseil citoyen, ne cachait pas sa déception au regard de la faible participation. « Aujourd’hui, il y a deux mariages, avec 1.500 personnes, donc on n’a pas grand monde. » Ils étaient tout de même une trentaine, en début d’après-midi, à enfiler des gants et à se munir de sacs-poubelle noirs pour le tout-venant, transparents pour les déchets recyclables.
Parmi eux, on comptait de nombreux enfants. Une toute nouvelle génération pour beaucoup plus sensible aux enjeux environnementaux. Ainsi d’Aya, qui exprimait sa motivation devant le dégoût exprimé par une de ses camarades avisant un déchet particulièrement sale : « Mais j’ai des gants, et puis c’est pour sauver la planète ! » Un geste civique mais aussi une activité ludique pour ces jeunes qui courraient gaiement dans l’idée de ramasser le plus de déchets possible. Au total, quatorze sacs ont permis d’en récolter 19,8 kg.
« Je me dis qu’à leur âge c’est le moment de leur apprendre les bons gestes », confirmait Jennifer, venue avec ses enfants donner un coup de main à la Foire au Pré. « Et d’ailleurs quand on fait les courses, ma fille veille au grain. Si je prends du jambon dans un emballage, elle me dit “Mais maman c’est du plastique !” » Une manière de rappeler que le meilleur moyen d’éviter qu’un déchet ne se retrouve dans la nature… c’est encore et d’abord d’éviter de l’acheter !
Vincent Enjalbertthiers@centrefrance.com