Feu de forêt en Charente-Maritime : opération terminée pour les pompiers de Corrèze
Les pompiers de Brive sont de retour ce vendredi 6 septembre, après une opération de soutien de 24 heures, à Bedenac, en Charente-Maritime. Le commandant de la caserne de Brive, Eric Durina revient sur l'intervention.
Les sapeurs-pompiers de Corrèze, intervenus sur l'incendie de Bedenac en Charente-Maritime, ont terminé leur opération de soutien, hier en fin de soirée. Les 26 soldats du feu sont arrivés à Brive ce vendredi 6 septembre au matin, après une nuit de repos dans les camions. Retour sur cette intervention brûlante (voire explosive) avec le commandant Eric Durina.
Quelle était votre mission dans ce feu de forêt de 205 Ha ?
Eric Durina : Nous avons été mobilisés sur les deux flancs de l'incendie, dès notre arrivée sur les lieux, jeudi à 2h30, jusqu'en fin d'après-midi. À 18 heures, nous sommes ensuite partis sur un second départ de feu, dans la commune de Boresse-et-Martron, à 25 kilomètres. Quatre groupes ont été envoyés, soit une vingtaine de véhicules. Ce déploiement a permis de maîtriser le feu rapidement. À Bedenac, le feu était sous contrôle également quand nous avons été désengagés.
Quelle était la particularité de cet incendie ?
Le sous-sol étant de la tourbe, le feu se propageait aussi dans le sol. Le terrain étant très chaotique, avec beaucoup de souches, les camions ne pouvaient pas circuler. Les hommes ont dû dérouler des tuyaux et avancer à pieds. C'était éprouvant physiquement.
Qu'est-ce qui rend le feu de cimes dangereux ?
Sa propagation. Le feu de cimes part très rapidement en haut et progresse facilement sous l'effet du vent. Les moyens déployés (450 pompiers au total) ont permis d'éviter les pièges de ce type d'incendie. L'autre dangerosité de cet incendie était la présence d'un ancien dépôt d'armes allemand datant de la Seconde guerre mondiale. Les Résistants l'avaient fait sauter, mais il restait des munitions dangereuses. Les démineurs ont dû intervenir pour faire sauter des mines découvertes. Il n'y a pas eu de blessé ni de casse.
Propos recueillis par Pierre Vignaud