Un tiers des effectifs de Dietal menacés à Saint-Georges-de-Mons (Puy-de-Dôme)
Un tiers des effectifs de Dietal, à Saint-Georges-de-Mons (Puy-de-Dôme), sont actuellement menacés par le plan de restructuration que l'entreprise veut mettre en oeuvre.
Les employés se préparent à un conflit dans la durée. Des salariés de Dietal, à Saint-Georges-de-Mons, se sont mis en grève, ce mardi, alors que leurs représentants étaient réunis en comité d’entreprise avec la direction pour évoquer le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) annoncé avant l’été. Celui-ci prévoit la suppression de 70 postes.
Mais pour les syndicalistes, la discussion est loin d’avoir été fructueuse. Et tous leurs espoirs d’en apprendre un peu plus sur le sort qui leur était réservé ont été douchés.
L'inconnuQuelle stratégie industrielle pour relancer l’usine ? Quels clients ? Quels marchés ? « Nous n’avons rien eu de concret, aucune explication. On en est strictement au même point qu’avant les vacances. C’est de la perte de temps », grinçaient les représentants du personnel, hier. « On a l’impression qu’ils n’ont pas de stratégie, et qu’ils s’en foutent. »
Grève et mobilisation du personnel de Dietal, à Saint-Georges-de-Mons, qui redoute un PSE entraînant la suppression de 70 postes sur les 210 que compte actuellement cette entreprise.
Pour la direction, ce plan de restructuration est nécessaire pour assurer la pérennité du site. « L’année 2018 a été difficile et si l’on veut assurer la pérennité du site, nous devons rester compétitifs. Cela passe malheureusement par des départs qui toucheront l’ensemble des couches de notre siège », nous avait confié Franck Gauthier, directeur général du site, en juillet.
Des craintes qui vont bien au-delàLes craintes de la plupart des grévistes vont bien au-delà de la suppression des 70 postes annoncée dans le PSE. « On n’arrive pas à concevoir comment on pourrait travailler à 70 en moins. On dirait que la stratégie de la direction, c’est d’abord de virer 70 employés, et que le reste suivra », redoute une salariée. « Ça fait longtemps qu’on voit qu’on va dans le mur », continue une autre.
Depuis une première vague de licenciements en 2003, cette entreprise fondée en 1979, spécialisée dans la conception et la production d’éclairages industriels, a connu de nombreux soubresauts. Si les effectifs ont un jour culminé à 600 employés, ils ne s’élèvent plus qu’à 210 aujourd’hui. Et le chômage partiel est une notion que les salariés sont déjà nombreux à connaître.
Jean-Baptiste Ledys