Ambert se pare de milliers de fleurs aux nuances de rose, de violet et de blanc

Ces dernières semaines, la ville a revêtu son fleurissement estival. Une opération d’embellissement qui se veut de plus en plus raisonnée et durable.

À Ambert, les étés se suivent et ne se ressemblent pas. Après des tons rouges et jaunes l’an dernier ce sont des nuances de rose, de violet et de blanc qui dominent la nouvelle ambiance florale. « On change de couleurs chaque année pour ne pas lasser les gens » confirme Kévin Neel, responsable du service environnement de la Ville.À leur arrivée fin mai dans de petits godets, les fleurs sont conservées et préparées dans la serre municipale avant de rejoindre les rues.

Pendant trois semaines, son équipe a été mobilisée pour l’installation de quelque 5.800 plants dans les rues et les parcs, sur les ponts et les ronds-points. Une opération d’embellissement de longue haleine qui demande beaucoup de temps et de soin. Depuis 2016, la qualité de cet aménagement paysager a été saluée par l’obtention du label « Trois fleurs » de Villes et Villages Fleuris.

Des pratiques raisonnées

Que ce soit en jardinière, en pot suspendu ou en pleine terre, chaque composition florale est finement élaborée pour optimiser le rendu esthétique. Pour les massifs notamment, trois types de plants sont agencés. « Il y a les plantes de structure, qui sont au milieu et donnent de l’ampleur. On dispose ensuite des plantes de trames, qui montent et descendent pour contribuer à donner du volume. Enfin il y a les plantes de bordure qui tapissent le sol et habillent le pied. »

Les fleurs sont désormais commandées en godets, prêtes à être mises en terre, alors qu’il y a quelques années la Ville se fournissait en mini-mottes. « Quand on reçoit des plantes toutes petites il faut s’en occuper pour les faire grandir et il y a des risques de culture et notamment de maladies, justifie Kévin Neel. Ce n’est rentable que pour de gros volumes. »Jardinières et pots en suspension ont fait leur apparition au Kiosque.

Toujours dans un souci d’économies, l’ensemble des fleurs n'est plus jeté à l’approche des premières gelées. « On utilise de plus en plus de plantes vivaces, qui représentent aujourd’hui un tiers des fleurs. Alors que les annuelles sont enlevées à l’automne, les vivaces sont réemployées. Elles poussent pendant l’été et on les intègre ensuite dans nos massifs pour le reste de l’année. » Les deux cents plantes de structures - bananiers, orangers du Mexique, papyrus… - sont elles aussi réutilisées d’une année sur l’autre, après avoir passé l’hiver à l’abri du froid et du gel dans les serres municipales.Un paillage de chanvre permet de réduire les besoins en eau et en désherbage comme au parc Chabrier.

Reste la gestion de l’arrosage, qui peut être critique en période caniculaire comme ces derniers jours. « Une partie des installations est en arrosage automatique. Pour le reste, il se fait manuellement, une fois par semaine en temps normal, deux quand il fait très chaud. On utilise de l’eau de récupération stockée dans de grandes cuves. » En cas de pénurie d’eau, un arrosage dit de survie est mis en place, pour maintenir les plantes vivantes en utilisant le moins d’eau possible. Un paillage au chanvre ou au broyat d’élagage permet également de conserver l’humidité plus longtemps pour limiter les besoins.

Une nouveauté : des herbes aromatiques

Nouveauté cette année : du thym, du romarin, de la menthe ou encore de la ciboulette et du basilic ont été semés dans certains bacs et jardinières. Chacun étant libre d’en cueillir quelques brins pour agrémenter ses plats d’été. « Le fleurissement n’est pas seulement visuel, défend Kévin Neel. On peut faire travailler d’autres sens, avec de bons parfums et la possibilité de goûter. Il y a une fonction esthétique, qui apporte de la gaieté, et puis il y a une fonction plus pratique. » Une autre manière de faire une fleur aux Ambertois, en somme.

Vincent Enjalbertambert@centrefrance.com