Municipales 2020 : que peut-on retenir de la réunion publique organisée par la gauche à Montluçon ?
Une cinquantaine de personnes ont assisté à la première réunion publique organisée par les élus d’opposition, samedi 22 juin, et destinée à poser les bases de leur projet pour les municipales.
Quatre conseillers municipaux d'opposition ont décidé d'unir leurs forces afin de se lancer ensemble dans les prochaines élections municipales, à Montluçon. Frédéric Kott (PS), Juliette Werth (PS), Philippe Buvat (EELV) et Pierre Mothet (PC) organisaient leur première réunion publique, ce samedi 22 juin, afin de présenter à tous leur projet. Voici ce qu'on a retenu de ce premier rendez-vous.
La participationC'était la première inconnue. Voire une source d'inquiétude, car comme l'a rappelé Frédéric Kott, plusieurs personnes avaient prévenu les organisateurs qu'elles ne pourraient pas être présentes.
Au final, une cinquantaine d'autres sont tout de même venues découvrir le projet des quatre conseillers municipaux et même prendre la parole.
Frédéric Kott, ici aux côtés de Juliette Werth, a été le deuxième à prendre la parole, après Pierre Mothet. (Photo Cécile Champagnat)
Des têtes connuesIl n'y avait pas que de simples citoyens, mais bien plusieurs acteurs de la vie politique ou associative locale. Notamment Nelly Depriester (Front de gauche), cinquième conseillère municipale d'opposition montluçonnaise ; Pierre Guillaumin, de la France insoumise ; Jean-Pierre Bouyssou ou Alain Faucher (PS) ; ou encore Louis Aubry, membre de Génération-S, des membres du collectif En 2020, tournons la page, de l'association Cyclopède, du Codérail...
Un projet à quatre pour l'instantÊtre dans l'opposition à Montluçon, c'est aussi "s'en prendre plein la tête", ont rappelé Frédéric Kott, Juliette Werth, Philippe Buvat et Pierre Mothet. Estimant que la politique menée ces dernières années dans la cité des bords du Cher n'est pas à la hauteur, il est de leur "responsablité" de proposer un projet offensif lors des prochaines municipales, "sous une forme inédite. Il faut qu'on arrive à travailler tous ensemble, à gauche", a martelé Pierre Mothet.
Si nous allions aux municipales dans une configuration éclatée, ce serait le risque d'être laminés au premier tour ! Un risque d'autant plus important que le Rassemblement national est arrivé en tête à Montluçon
Pour l'instant, Nelly Depriester n'a pas rejoint le groupe : "Pour moi, la clef de tout ça, c'est un projet co-construit avec les citoyens, la population, les syndicats, les formations politiques... Chacun a son timing. Pour moi, c'était prématuré. Il est important que tout le monde ait le temps de travailler à son rythme et rencontre les gens pour un projet offensif, novateur."
Philippe Buvat a rappelé que pour lui, "c'était un peu une obligation morale à essayer et à se réunir" pour les prochaines municipales. (Photo Cécile Champagnat)
Un travail de mobilisation à menerPoint de départ dans la construction de leur projet, cette réunion a permis aux quatre élus de prendre le pouls de la vie citoyenne et politique locale. "L'été va nous permettre d'avancer", s'est félicité Frédéric Kott. "A nous tous, on peut aller dans les quartiers, à la rencontre de la population, des associations... Allons faire l'éponge !", a renchéri Pierre Mothet.
"La difficulté va être de convaincre, a modéré Daniel Coffin, syndicaliste et animateur du Codérail. Vous n'empêcherez pas les électeurs de personnaliser, étiqueter, mais cette fois-ci, on peut arriver à faire quelque chose de bien ensemble !"
Gaëlle Chazal