ASM-Toulouse : pourquoi si peu de places en vente pour les supporters ?
La Yellow Army est peut-être en train de perdre une guerre. Celle des stades effervescents. Il faut dire qu’en face, l’ennemi est puissant. Il s’appelle la Ligue.
Comme chaque année, l’interclubs de supporters met en place un train (800 places) et des dizaines de bus pour monter au Stade de France.
La faute aux nouveaux grands clubs ?Sauf que, comme chaque année, l’interclubs a de moins en moins de places à disposition. Le quota pour l’ASM (comme pour Toulouse) est de 5.000 places. Il était du double il y a encore quelques années. La raison ? « La Ligue a peur de ne pas tout vendre. Il y a de jeunes clubs qui ont peu de supporters, comme Lyon, le Racing ou Montpellier qui arrivent de plus en plus en phase finale mais ne vendent pas leur quota de places. Alors la Ligue baisse les quotas pour éviter les invendus », explique Thierry Fraisse, président de l’interclubs.
En demi-finale à Bordeaux.
« On privilégie le spectateur sur le supporter »Pour la demi-finale, face au LOU, les deux clubs bénéficiaient de 3.000 places. Il y avait à Bordeaux 1.400 supporters lyonnais et 10.000 Clermontois. On ne s’invente pas une culture rugbystique aussi facilement.
Résultat, les clubs historiques pâtissent de ces baisses de quotas. Toulouse est dans le même cas que nous. Ils en auraient vendu le double, le triple
Lors de la finale de 2017 au Stade de France, Morgan Parra devant un mur jaune.Des stades aseptisésD’autant qu’à l’intérieur du stade, les aberrations continuent. « Avant, chaque club avait un virage réservé. Cette année, ils nous ont réservé dix rangs et tous les autres sont relégués à l’étage. Cela va faire des virages sans couleurs, sans ambiance. On privilégie le spectateur sur le supporter. »Aujourd’hui, beaucoup de supporters préfèrent les demi-finales à la finale, avec deux matches, des enceintes moins froides que le Stade de France, de « vrais fêtes du rugby ».
Simon Antony