Une journée contre la spondyloarthrite à Clermont-Ferrand
La 3e édition du Printemps de la rhumatologie auvergnate s'est tenue samedi 8 juin, à la faculté de médecine de Clermont-Ferrand. Une édition consacrée, cette année, à une maladie méconnue mais qui touche près de 5.000 Auvergnats : la spondyloarthrite.
La spondyloarthrite est un rhumatisme inflammatoire qui touche 0,3 % de la population française, soit environ 200.000 personnes. Mais à la différence de nombreux rhumatismes, elle touche des personnes jeunes, et parfois même des enfants, affectant principalement la colonne vertébrale, mais aussi les articulations périphériques. Et dans les cas les plus sévères, elle peut aboutir à une ankylose complète, par la formation de ponts osseux entre les vertèbres : le malade perd alors toute sa mobilité. Heureusement des progrès ont été faits ces dernières années sur la maladie et un diagnostic précoce (le retard de diagnostic est en général de 7 ans !), certains produits (les anti-TNF) et certains comportements (notamment la pratique d’une activité sportive) permettent d’en limiter les effets. C’est ce qui a été rappelé samedi, à la faculté de médecine de Clermont, où se retrouvaient des médecins et représentants des laboratoires pour faire le point sur la recherche, puis, dans l’après-midi, des malades. « L’occasion de rappeler aux malades l’importance de l’activité physique autour de la maladie et d’une prise en charge globale », expliquait le professeur Martin Sorbier, chef du service de rhumatologie du CHU et organisateur de l’événement.
L’après-midi notamment, on retrouvait Corinne Durand, malade depuis plus de dix ans… et engagée dans le prochain trail du puy Mary (105 km). On ne pouvait rêver meilleur ambassadeur pour l’activité physique comme remède à la maladie : « Chaque fois que je fais du sport, je n’ai plus mal ! les douleurs ne reviennent que lorsque j’arrête ! »
Arnaud Vernet